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Bilan 2014: le PAP féminin fait de la résistance

By Herve Dewintre

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Dans son bilan économique de l’année 2014 réalisé en collaboration avec l’IFM, les douanes Française, le Fevad et le Credoc, et dévoilé ce mercredi matin, La fédération française du prêt à porter feminin, (on sent là l’impulsion de son nouveau et allègre président Daniel Wertel) a tenu à mettre en valeur les points positifs du secteur. Dans le climat de sinistrose actuel (on vous parlera demain du manifesto anti fashion déclamé par Lidewij Edelkoort cette semaine à Paris lors des présentations de tendances Trend Union pour l’automne hiver 2016/17 ), on est presque tout surpris que constater que ces points positifs sont finalement assez nombreux.

Tout d’abord, il y a la constatation, chiffres à l’appui, que même si la consommation d’habillement dans son ensemble ralentit une fois encore (-0,9 pour cent en valeur par rapport à 2013), la mode séduit toujours les femmes : les 10,8 milliards d’euros qu’elles ont accordés à leurs achats de PAP en 2014 (c’est 0,1 pour cent de plus qu’en 2013) le prouvent. L’envie de consommer est là aussi : pour la 1ère fois depuis 6 ans, les quantités achetées en prêt-à-porter féminin se redressent : +1,5 pour cent en 2014 par rapport à 2013.

La demande d'anoraks, parkas et doudounes a explosé

Certes, les achats ont changé : les femmes se reportent plus volontiers désormais vers des vêtements plus légers et moins onéreux. La consommation par catégorie de produits a évolué. Ainsi, les volumes d’achats des pièces de dessus femmes augmentent dans un contexte de recul des prix moyens. Plusieurs surprises plaisantes émaillent d’ailleurs ce bilan, les vetements en cuir par exemple : ils ont rencontré un grand succes en 2014 (+24,8 pour cent) tout comme les anoraks, parkas et doudounes dont la demande explosent ( +30,9 pour cent) sans eclipser pour autant les blousons, coupe-vent et imperméables qui rebondissent respectivement de 20,3, 16 et 36,1 pour cent par rapport à 2013.

Cette embellie ne touche pas tous les produits loin de là : ainsi, l’enthousiasme manifesté en 2013 pour les salopettes est retombé comme un soufflé en 2014. Par contre le court s’est imposé pour de nombreux produits à l’instar des robes, des jupes et des shorts. Enfin, l’année 2014 a confirmé le retour des tailleurs et des ensembles (+21,2 pour cent) tandis que la demande pour les jeans a simplement frémi (avec une modeste augmentation de 2,8 pour cent).


Concernant les petites pièces de dessus féminines, le rebond fut quasi-généralisé en ce qui concerne les volumes d’achats sauf pour les pulls-overs, les t-shirts, les sweatshirts et les maillots de bain (les sweatshirts ont même enregistré au cours des deux dernières années une baisse non négligeable des volumes d’achat avec -7,4 pour cent en 2014 et -11,5 pour cent en 2013). Enfin, les articles de sport ont recueilli les faveurs des consommatrices : après une année de recul (-21,4 pour cent par rapport à 2013), les quantités de joggings-survêtements achetés se sont littéralement envolées (+92 pour cent).

Quelques chiffres pour conclure. 387 euros, c’est le budget moyen d’une femme pour ses achats de Prêt à porter féminin. Une moyenne qui cache une grande disparité entre les tranches d’âges. Ainsi, les 19/24 ans s’accorde le budget le plus important pour leur dépense de prêt à porter : 691 euros (un chiffre supérieur de 78 pour cent au budget moyen des Françaises. Elles sont suivies de pres par les 13/24 ans qui sont sans surprises de grandes consommatrices de mode : 620€ par an. 26 pour cent des dépenses de Prêt à porter féminin sont réalisées par cette tranche d’âge alors qu’ elles ne représentent que 16,2 pour cent de la population féminine. Les 25/44 ans s’autorisent 412 euros d’achats par an(+16 pour cent par rapport à l’année 2013 durant laquelle elles ne s’étaient octroyées que 365 euros), les 45/54 ans : 305 euros, les 55/64 ans : 440 euros. Les femmes de plus de 65 ans, qui représentent 24 pour cent de la population féminine ne s’autorisent quant à elles qu’un budget de 218 euros par an.

CREDOC
DanielWertel
Fédération Française du Prêt a Porter Féminin
IFM