Burberry souffre en Chine et voit son action plonger

Le groupe de luxe britannique Burberry a vu ses ventes quasiment stagner au premier semestre, ayant souffert d'un déclin en Asie et notamment en Chine, de mauvaises nouvelles qui ont fait plonger le cours de l'action jeudi.

Le chiffre d'affaires a à peine progressé sur les six mois achevés au 30 septembre à 1,105 milliard de livres (1,485 milliard d'euros) contre 1,100 milliard un an plus tôt, a indiqué le fabricant d'imperméables, écharpes et autres accessoires. Les ventes au détail et en grands magasins ont reculé de 2 pour cent en Asie, soit une chute de 6 pour cent hors effets de change, qui a été compensée par les autres régions. "La détérioration de l'environnement externe au cours du premier semestre a pesé sur la demande de produits de luxe sur certains de nos marchés stratégiques", a reconnu Christopher Bailey, qui cumule les fonctions de directeur général et artistique du groupe. La croissance des ventes au détail en particulier a été pénalisée "par une détérioration de la conjoncture pour le secteur du luxe au deuxième trimestre, notamment pour la clientèle chinoise", note le groupe. Hong Kong a aussi souffert d'un nouveau ralentissement au deuxième trimestre. Ces annonces ont été très mal accueillies à la Bourse de Londres, où l'action Burberry chutait jeudi matin et réalisait de loin la plus mauvaise performance de l'indice FTSE-100 des principales valeurs. Le titre perdait 11,98 pour cent à 1.249 pence vers 07H50 GMT.

La croissance économique chinoise pèse sur le secteur du luxe

Le secteur du luxe dans son ensemble a souffert du net ralentissement de la croissance économique chinoise, au plus bas depuis un quart de siècle, couplé à la vaste campagne anticorruption lancée par Pékin depuis deux ans. Les mauvais résultats de Burberry reflètent "un environnement de plus en plus difficile pendant l'été, en particulier en Chine (données macroéconomiques, correction sur le marché actions, dévaluation du yuan)", notent les analystes de Citi. S'ajoute "le mix géographique défavorable pour Burberry compte tenu de sa surexposition à la clientèle chinoise (environ 40 pour cent contre 30 pour cent pour l'ensemble du secteur)...", ajoutent-ils dans une note. "Nos plans pour la saison des fêtes nous placent dans une position favorable pour redynamiser nos ventes au second semestre, une période capitale pour le groupe", a ajouté Christopher Bailey. (AFP)