H&M chute en Bourse après des ventes jugées décevantes
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Stockholm - L'action du géant suédois de l'habillement H&M a lourdement chuté mercredi après des ventes jugées décevantes lors de son premier trimestre décalé.
Le titre du numéro deux mondial du secteur a terminé sur une chute de 8,47 pour cent, dans un marché lui aussi en forte baisse de plus de 4 pour cent du fait d'inquiétudes sur le secteur bancaire.
Hennes & Mauritz a annoncé jeudi matin une hausse de 12 pour cent de son chiffre d'affaires pour son premier trimestre (décembre-février), à 54,9 milliards de couronnes (4,9 milliards d'euros), mais de seulement 3 pour cent hors effets de change. Les analystes attendaient des ventes légèrement supérieures (+4 pour cent), mais c'est surtout un signe de morosité des ventes à la fin du trimestre qui ont inquiété les investisseurs, car H&M avait évoqué des signes positifs.
Hors marchés russe, bélarusse et ukrainien, dont H&M s'est retiré en conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la hausse du chiffre d'affaires a été de 16 pour cent (7 pour cent hors effets de change). H&M, numéro deux mondial derrière l'Espagnol Inditex (Zara), avait annoncé fin janvier une perte inattendue pour son quatrième trimestre, au terme d'un exercice 2022 plombé par son retrait de Russie et une conjonction d'autres facteurs défavorables.
Outre la fermeture de ses nombreux magasins russes, H&M a souffert de la hausse des matières premières, du prix du fret et d'un dollar élevé. Le groupe avait annoncé 1.500 suppressions d'emploi fin novembre. H&M peine depuis plusieurs années à donner un nouveau souffle à son modèle: les bénéfices ont reculé régulièrement au cours de la décennie écoulée, en dehors d'un rebond en 2021 avec la sortie des confinements et restrictions Covid.
Alors qu'il essaie de réduire l'impact environnemental de sa "fast fashion" pour continuer à séduire les jeunes consommmateurs, le groupe subit aussi l'émergence de nouvelles concurrences encore plus low cost, comme le vendeur chinois en ligne Shein. (AFP)