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Kering et sa marque-phare Gucci progressent toujours, mais moins vite

By AFP

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Les ventes de Kering ont poursuivi leur progression au premier trimestre, même si la "normalisation" des performances de sa marque-phare Gucci a fait ralentir la croissance organique du groupe de luxe.

Pour les trois premiers mois de l'année, le groupe de François-Henri Pinault a fait état mercredi de ventes totalisant 3,7 milliards d'euros, conforme aux consensus compilés par les agences Factset et Bloomberg, qui tablaient respectivement sur 3,75 et 3,79 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

La croissance s'inscrit à 29,1 pour cent en données publiées, et à 17,5 pour cent en organique, soit en ralentissement par rapport à l'ensemble de l'exercice 2018 où elle s'était établie à +29,4 pour cent.

"Sur des bases de comparaison pourtant très élevées, Gucci, Saint Laurent et nos autres maisons ont toutes réalisé une excellente performance, alimentée par la créativité de leur offre et par leur capacité à innover", a commenté le PDG François-Henri Pinault, cité dans le communiqué.

Gucci, la marque-phare du groupe, voit ses ventes atteindre 2,3 milliards d'euros sur le trimestre, affichant une croissance organique de 20 pour cent - alors qu'elle avait été successivement de 40 pour cent, 48 pour cent, 35 pour cent et 28 pour cent lors des quatre trimestres précédents.

"Gucci a connu deux années de croissance absolumment exceptionnelle, avec +44,6 pour cent des ventes en 2017 et +36,9 pour cent en 2018", a rappelé le directeur financier de Kering, Jean-Marc Duplaix, lors d'une conférence téléphonique.

"On est dans une phase de normalisation de la croissance. Et continuer de croître de 20 pour cent sur ce trimestre reste pour nous exceptionnel, c'est tout à fait conforme" aux prévisions du groupe. "Compte tenu de sa taille, Gucci ne pouvait pas continuer à croître de cette façon", a-t-il ajouté.

Au premier trimestre, les ventes dans le réseau en propre de Gucci "progressent de 20 pour cent", et la marque florentine enregistre "une performance à deux chiffres dans tous les pays de la zone Asie pacifique", a détaillé le directeur financier.

Selon lui, cette performance "confirme que le succès de la maison s'inscrit dans la durée".

"Tendance soutenue en Chine"

Yves Saint Laurent, deuxième marque de Kering, voit ses ventes progresser de 17,5 pour cent en organique pour atteindre 497 millions d'euros de ventes.

De son côté, Bottega Veneta reste en repli, avec un chiffre d'affaires en baisse 8,9 pour cent sur le trimestre, à 248 millions d'euros.

"La réinvention de la marque est en cours, les collections" dessinées par le nouveau directeur de la création Daniel Lee "arriveront en boutique en milieu d'année. L'accueil réservé aux tout premiers modèles de sacs à main nous rend très confiants sur le potentiel du nouveau Bottega Veneta", a affirmé Jean-Marc Duplaix.

"Mais on en est au tout début, on peut attendre que le second semestre marque un point d'inflexion mais cela se fera de manière très graduelle", a-t-il prévenu.

Par zones géographiques, l'Asie Pacifique (hors Japon) reste la première région pour Kering en termes de chiffre d'affaires, et a représenté 38 pour cent des ventes sur les trois premiers mois de l'année.

Concernant plus précisément la Chine, où les craintes d'un éventuel ralentissement pesaient en raison de tensions commerciales avec les Etats-Unis, "les tendances sont restées soutenues" concernant la clientèle chinoise, "nous n'avons pas vu à ce stade de point d'inflexion, mais on reste prudents", a résumé M. Duplaix.

En 2018, le groupe, délesté de l'équipementier sportif Puma, avait réalisé une forte croissance avec des ventes atteignant 13,66 milliards d'euros, et un bénéfice net totalisant 2,8 milliards.

Fin janvier, à l'issue d'une enquête lancée par le Parquet de Milan, les autorités fiscales italiennes ont notifié à Kering les premiers résultats d'un "audit" selon lequel il risque un redressement de 1,4 milliard.

Le groupe est soupçonné d'avoir déclaré en Suisse des activités menées en Italie, afin de bénéficier d'une fiscalité plus favorable.(AFP)

Photo: Gucci Facebook

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