Nouvelle chute des bénéfices au 2T pour Puma

Le dollar fort a continué de cannibaliser les bénéfices de Puma au deuxième trimestre, même si l'équipementier sportif a encore vu ses ventes progresser, grâce notamment au succès de ses chaussures, a-t-il expliqué vendredi. "Les effets de change négatifs continuent de peser sur notre marge brute et d'augmenter nos charges d'exploitation, ce qui réduit notre bénéfice", a constaté le patron de la marque allemande, le Norvégien Bjørn Gulden. Puma, comme le reste de l'industrie textile, fabrique la majorité de ses produits en Asie, avec des contrats conclus en dollars. Mais il réalise une large partie de ses ventes dans des pays dont la monnaie a largement reculé par rapport au billet vert, ce qui mange les marges du groupe.

Puma a déjà pris des mesures pour lutter contre l'impact du dollar: il augmente ses prix où il le peut, et tente progressivement de produire plus localement. Mais "ces mesures ne permettent toutefois pas encore de compenser complètement le recul de notre marge brute", a reconnu M. Gulden. Les résultats s'en ressentent. Au deuxième trimestre, Puma a subi une perte nette de 3,3 millions d'euros, contre un bénéfice net de 4,2 millions à la même période l'an dernier. La chute est encore plus importante que celle prévue par les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une perte de 2,2 millions. Le bénéfice opérationnel (Ebit) reste lui dans le vert, à 6,8 millions, mais accuse une chute de 45,8 pour cent sur an. Malgré cet impact du dollar, Puma s'accroche à sa stratégie de relance, qui semble payer avec une nette croissance de ses ventes. Le chiffre d'affaires a bondi de 18,5 pour cent (7,6 pour cent hors effets de change), à 772,7 millions.

Des résultats positifs qui relancent Puma

Un signe encourageant qui semblait convaincre les investisseurs. A 07H28 , le titre Puma gagnait 2,31 pour cent à 157,50 euros et caracolait en tête du SDax, l'indice des petites valeurs de la Bourse de Francfort. La marque est "à nouveau portée par une forte croissance sur la catégorie chaussures", a noté M. Gulden, un segment "essentiel pour relancer le groupe" a-t-il répété. Symbole de ce renouveau, Puma avait lancé il y quelques mois en grande pompe son modèle de chaussures de course "Ignite", avec une campagne menée par son sprinteur jamaïcain Usain Bolt. Propriété du groupe français Kering (ex-PPR), Puma est en pleine transition après s'être égaré dans les écueils de la tendance "lifestyle" ces dernières années. Le groupe de Herzogenaurach (sud de l'Allemagne) opère un recentrage sur le sport, qui justifie notamment une nouvelle augmentation de ses dépenses marketing au deuxième trimestre. Annoncée en juin, la vente de Tretorn, sa petite marque suédoise notamment connue pour ses bottes en caoutchouc, n'aura "pas d'impact matériel sur les résultats du groupe", a-t-il assuré. (AFP)