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Pimkie: la dernière séance de négociation suspendue dans la nuit, reprise à la mi-journée

By AFP

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La dernière séance de négociations entre direction et syndicats de Pimkie sur le plan de départs volontaires voulu par la chaîne de prêt-à-porter a été suspendue dans la nuit de mercredi à jeudi faute d'accord, a-t-on appris de sources concordantes. Elle devait reprendre jeudi à 13H00, alors que des divergences se sont faites jour entre les syndicats autour de cet accord qui nécessite la signature de trois d'entre eux.

"Après 18 heures de négociations", les discussions ont buté "à 02H40, sur de nombreux points de désaccord" sur des sujets "incontournables" et la CGT, premier syndicat (29%), a "clairement exprimé son refus de signature", a-t-elle indiqué dans un communiqué dans la nuit. "A la demande des 3 syndicats, CFDT, FO et CFE-CGC qui n'ont pas exprimé de position claire, un nouveau rendez-vous à été pris jeudi", a ajouté la CGT. La direction ne s'est pas exprimée. Faute d'avoir pu trouver début janvier un terrain d'entente avec les syndicats sur un train de ruptures conventionnelles collectives, la direction avait présenté dans la foulée un plan de départs volontaires des salariés, concernant 208 emplois qui seraient supprimés, invoquant "des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d'affaires 2017 en baisse de 10%". Ce plan affecterait à la fois le siège, la logistique et les magasins, dont 37 sont promis à la fermeture avec 83 emplois en moins à la clé. Pimkie compte actuellement 1.900 employés. Les discussions continueraient d'achopper sur le montant des indemnités de départ et les garanties de reclassement ou de protection sociale accompagnant les départs.

Dans son communiqué, la CGT dénonce notamment la "trop faible" indemnité supra-légale proposée par la direction, qui n'offrirait que 4.000 euros brut et de 800 à 1.100 euros par année d'ancienneté, alors que les syndicats réclamaient 10.000 euros brut pour tous les partants, plus 2.500 euros par année d'ancienneté. Selon Marie-Annick Merceur, délégué CFDT, en revanche, "on se rapproche de la plateforme revendicative de la CDFT, dans l'intérêt collectif des salariés". "On a obtenu des avancées, sur les +supra-légales+, la formation et concernant les 83 personnes en magasin", a-t-elle déclaré à l'AFP. Selon la CGT, la direction refuserait également de revenir sur son projet de licenciement "pour motif personnel" de 125 salariés des sièges et de la logistique s'ils n'acceptaient pas une mutation dans d'autres fonctions sur place, ce qui entraînerait une indemnisation moins importante par l'assurance chômage. Les 83 salariés en magasin concernés, soumis à une clause de mobilité, ne pourraient pas non plus "bénéficier des mesures négociées" dans le cadre du plan de départ, d'après la CGT. L'entreprise refuserait enfin de satisfaire la revendication syndicale de reclassements des partants au sein du groupe Mulliez (Leroy-Merlin, Décathlon, etc), notamment au sein de Fashion3 (habillement, comme Pimkie). Un précédent plan de suppressions d'emplois était intervenu en 2010. (AFP)

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