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Tati placé en redressement judiciaire

By AFP

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Le tribunal de commerce de Bobigny a acté jeudi le placement en redressement judiciaire du groupe Agora distribution, maison mère de l'enseigne à bas prix Tati, en cessation de paiement, selon une décision consultée par l'AFP.

Cette procédure a été demandée par la direction du groupe afin d'éviter sa liquidation et de permettre sa cession. Les offres de reprise seront examinées par ce même tribunal le 29 mai, indique cette décision, qui entérine la mise en place d'une période d'observation de six mois et la nomination d'un administrateur judiciaire.

Alors que sept offres de reprise partielle sont sur la table, quelque dizaines des 1.300 salariés de l'enseigne à bas prix se sont mobilisés jeudi matin devant le magasin historique de Barbès, à Paris. A leurs côtés, quelques personnalités comme le candidat NPA à la présidentielle, Philippe Poutou, ou la candidate aux législatives et féministe Caroline De Haas.

L'objectif pour l'actuel propriétaire de Tati, le groupe Eram, est de trouver un ou plusieurs repreneurs pour Tati, ainsi que pour Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania, les autres enseignes de son pôle discount Agora Distribution. La société Agora Distribution emploie 1.754 personnes, dont 1.314 chez Tati, et compte 140 magasins en France, dont 115 Tati. Eram souhaiterait aboutir rapidement à une cession de l'ensemble du pôle, si possible avant la fin juin. Le groupe avait déjà tenté en 2015 de vendre Tati, sans succès.

Cette fois, sept offres de reprise ont d'ores et déjà été émises. Parmi elles, une proposition ferme du fondateur de Gifi, Philippe Ginestet, qui ambitionne de reprendre 100 magasins Tati, dont celui de Barbès, et environ 1.200 salariés. Il conserverait la marque Tati.

Un consortium composé de la Foir' Fouille, Centrakor et Stockomani serait également sur les rangs, selon une source proche du dossier. "La grande majorité des offres dont nous disposons nécessite de passer par un redressement judiciaire que nous espérons rapide, de façon à ne pas abîmer l'activité. (...) Notre trésorerie ne nous permet pas de tenir des mois", avait déclaré mardi Michel Rességuier, président d'Agora.

"Le critère, c'est évidemment la pérennité des emplois", a-t-il assuré, estimant que "les offres permettent aujourd'hui des reprises d'un périmètre très large, plus des deux-tiers". (AFP)

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