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600.000 visiteurs pour l’expo Dior

By Herve Dewintre

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Culture

Il vous reste quelques heures, quelques jours plus précisément pour découvrir l’exposition “Christian Dior, Couturier du rêve” au MAD (anciennement Arts Décoratifs). Le succès de l’exposition est total: 600.000 visiteurs se sont pressés rue de Rivoli pour découvrir les 300 robes de haute couture et les documents d’archives merveilleusement mis en scène depuis fin juillet 2017. A titre de comparaison, l’exposition consacrée à Barbie en 2016 aux Arts Décoratifs avait attiré 240.000 personnes, celle sur Dries Van Noten en 2014, toujours au même endroit, avait drainé 160000 visiteurs sur une durée de huit mois. Au Grand Palais, en 2015, l’exposition consacrée à Jean Paul Gaultier avait rassemblé 418721 visiteurs en quatre mois.

L’énorme affluence de l’exposition Dior prouve l’immense intérêt du public pour la maison de couture française. Elle s’explique également par l’admirable travail du directeur du musée Olivier Gabet qui est également co-commissaire de l’exposition avec l’historienne Florence Müller. Les deux commissaires se sont attachés à concevoir une exposition de mode populaire, accessible à tous. “On intéresse les gens de 7 à 77 ans, issus de tous les profils sociaux et horizons culturels” se réjouit le directeur. La moitié des visiteurs sont des touristes étrangers.

Une rétrospective exceptionnelle

Le grand intérêt de l’exposition réside dans son ampleur, on pourrait même parler de profusion: la maison Christian Dior a eu 70 ans en 2017 et le musée a veillé à mettre en scène une rétrospective complète de la griffe. Le travail des six directeurs artistiques qui ont succédé à Christian Dior est évoqué. L’exposition révèle ainsi des modèles de John Galliano encore jamais dévoilés au public, ceux issus de la collection dite “égyptienne” de 2003. De Christian Dior à Raf Simons se tisse un fil rouge habilement mis en lumière : l’amour de l’art, constitutif de l’essence de la maison. A chaque créateur ses préférences: Les ballets Russes pour Christian Dior, Sterling Ruby pour Raf Simons.

Cet amour de l’art constitue le thème central de la première partie de l’exposition. Le public peut y découvrir un Christian Dior méconnu: l’amoureux de l’art moderne, loin de l’image d’Epinal du grand bourgeois Normand que la postérité a dressé. Cet amour est matérialisé par la reconstitution d’une galerie d’art de 1928 – une galerie qui a réellement existé, rue Cambacérès dans le VIII arrondissement parisien et au sein de laquelle le jeune Christian Dior, en s’associant avec les galeristes Jacques Bonjean et Pierre Colle, s’est lié à la crème des artistes d’avant garde de son temps.

Triomphe oblige, le musée a décidé d’ouvrir ses portes jusqu’à 22 heures. L’exposition se terminera le dimanche 7 janvier. Le site du musée conseille de venir plutôt en soirée, face à l’énorme affluence prévue. Pour perpétuer la magie de cet événement hors norme, le livre qui tient lieu de catalogue offre de remarquables clichés (les détails sont somptueux) de 70 silhouettes emblématiques.

Crédit photo: Les Arts Décoratifs/ Nicholas Alan Cope

Christian Dior