Balzac Paris : un chiffre d’affaires en augmentation de 100 pour cent sur l'exercice en cours
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Vous venez d’inaugurer un tout nouveau showroom à Paris, est-ce une nouvelle étape dans la vie de la marque ?
Oui, complètement. Nous avons commencé à trois (Charles Fourmaux, Victorien et Chrysoline de Gastines sont toujours à la tête de l’entreprise, NDL) et aujourd’hui nous sommes une équipe de 15 salariés. Le nouveau showroom (12, rue de Martel, Xème) est un véritable espace pour la cliente qui peut venir ici essayer les collections qui sont vendues online. Mais les 230 mètres carrés regroupent aussi l’atelier avec les stylistes, les modélistes, la communication et le marketing. Tout est pensé et réalisé ici.
Quel est l’ADN de Balzac Paris ?
Nous sommes une marque communautaire. La cliente est vraiment intégrée dans notre processus créatif. Pour cela, nous allons à sa rencontre lors d’événements comme notre pop up de Noël à Paris qui vient d’avoir lieu ou encore nos boutiques d’été en région (Lyon, Bordeaux). Même si nous avons cette image parisienne, le contact est au cœur de notre stratégie de marque. C’est notre meilleure communication pour les collections qui sont vendues online. Enfin, nous nous voulons le plus responsables possible dans notre démarche.
Qu’est-ce que cela implique concrètement ?
Tout d’abord, c’est une réflexion globale en interne que nous avons baptisée T.P.R (Toujours Plus Responsable). Nous sommes un petit acteur de la mode en France et il est sûrement plus facile d’avoir cette dynamique que lorsque vous êtes une grande marque. Aux débuts, nous étions exclusivement français (Balzac Paris s’est fait connaître avec des nœuds papillons faits mains, NDL), mais avec le développement des lignes (sweats, tee-shirts puis collections complètes, accessoires et maroquinerie), nous avons dû trouver de nouveaux fabricants. Nous nous sommes alors tournés vers le Portugal où il y a de très beaux savoir-faire pour une qualité égale et des prix justes. Cela nous permet aussi d’acheminer les produits par camion pour un bilan carbone réduit. Pour nous, il était hors de question de faire produire en Asie même si les marges sont plus alléchantes.
Les matières sont aussi très importantes ?
Elles sont au cœur des collections. Par exemple, nous venons d’écarter la viscose que nous utilisions. Même si c’est une fibre composée à partir de matière naturelle (écorce d’arbre ou bambou), celle-ci nécessite un traitement chimique. A partir du printemps-été 2019, nous lui avons préféré le Tencel que nous jugeons plus responsable. Nous venons aussi de lancer une ligne de pulls en coton bio certifié GOTS. Cela signifie que chaque étape de la fabrication respecte des normes écologiques et sociales. Nous avons aussi ce que nous appelons les Collections Responsables. Deux fois par an durant les soldes (que la marque ne pratique pas, NDLR), avec les tissus restant des anciennes collections, nous imaginons des pièces à prix plus doux. C’est une façon de lutter contre le gaspillage. Pour nous, une mode plus responsable n’est pas qu’une question de label, c’est un ensemble et des réflexions à tous les stades de l’élaboration de la collection.
Parlez-nous de votre développement, Balzac Paris est une vraie success-story ?
Aujourd’hui, nous livrons un peu partout dans le monde, de l’Angleterre à la Suisse, en passant par la Belgique, les Etats-Unis, la Chine et le Japon. Sur l’exercice en cours, nous enregistrons un chiffre d’affaires de 5,6 millions d’euros (dont 10 pour cent pour l’export) soit une croissance de 100 pour cent de celui-ci. Balzac grandit et prend de l’ampleur.
Quels sont les derniers projets ?
Nous lançons en février 2019 notre première collection pour les mariées (45 à 375 euros). Celle-ci donnera notamment lieu à deux boutiques éphémères à Lyon et Lille à cette période. Il y aura aussi deux nouvelles collaborations en 2019 à l’instar de celle de Mathilde Lacombe ou de Maison Baluchon. Elles font partie intégrantes de notre manière de communiquer. Enfin, nos gros challenges sont de continuer à parfaire les services à nos clientes, notamment celui de réduire encore les délais d’envoie des commandes ; et d’accentuer encore la dimension responsable. Chacun de nous le vit au quotidien et essaie de se surpasser sur ces sujets.
Photos : Pop up de Noël à Paris - Portrait de Chrysoline de Gastines ©The Archivist Marie Pacifique - Balzac Paris collection hiver 2018.