Chanel refuse l’e-commerce

Chanel veut avant tout préserver l’exclusivité et l’attractivité de sa maison. Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel, a effet déclaré, le 24 novembre dernier, lors d'une conférence pour le magazine Vogue, ne pas s’engager dans le e-commerce.

« Nous préférons éviter le e-commerce et inviter nos clients à visiter nos boutiques ». Une stratégie en opposition du reste du secteur, qui multiplie les investissements dans le digital, comme le lancement du site 24Sevres.com par LVMH ou encore les ventes flash sur le réseau social WeChat en Chine de Burberry, Louis Vuitton, Givenchy, Dior.

Chanel fut l’une des dernières marques à se lancer dans la vente sur internet

Pour Chanel, la stratégie est donc désormais d'améliorer l'expérience du luxe par le client en boutique grâce au digital. Mais cela suppose de répondre à certaines questions : Quelles sont les attentes du public en termes d'expérience client ? Cette expérience luxueuse nécessite-t-elle la redéfinition du rôle des boutiques ? Comment intégrer le digital en boutique tout en maintenant standing et image de marque ? Et enfin, quels sont les services qui plaisent et comment les déployer ?

Chanel fut l’une des dernières marques à se lancer dans la vente sur internet. Actuellement elle dispose d’une plateforme de vente où elle ne vend pour l’instant que sa ligne de cosmétique et de parfumerie.

Bruno Pavlovsky n'exclut pas d’offrir, un jour, la mode et la maroquinerie de la maison Chanel sur un site de e-commerce. Mais « il y aura alors une vraie valeur ajoutée à le faire. »

Photo : Défilé Chanel SS18 facebook