• Home
  • Actualite
  • Mode
  • Développement durable: Kering affirme faire mieux que ses concurrents

Développement durable: Kering affirme faire mieux que ses concurrents

By FashionUnited

loading...

Scroll down to read more

Mode

Le groupe de luxe et d'habillement sportif Kering a publié mardi pour la première fois son compte de résultat environnemental qui mesure l'impact de ses activités, affirmant faire mieux que ses concurrents en la matière. Kering - qui détient des marques comme Gucci, Bottega Veneta, Saint Laurent, Boucheron ou encore Puma - s'est fixé en 2012 une série d'objectifs à atteindre d'ici 2016 et 2020 en matière de durabilité (émission de CO2, consommation d'eau, etc.) et vise par exemple l'élimination du PVC de tous ses produits.

L'outil EP&L - en anglais Environmental Profit and Loss Account, compte de résultat environnemental - développé avec le cabinet PwC, mesure l'impact de ses activités sur l'environnement tout au long de la chaîne d'approvisionnement, de la production des matières premières jusqu'à la vente des produits finis. Sont pris en compte les émissions de gaz à effet de serre, l'utilisation d'eau, la pollution de l'air et de l'eau, la production de déchets ou encore les changements dans l'utilisation des sols en lien avec les activités de Kering et celles de ses fournisseurs. Est ensuite établie une estimation du coût de cet impact pour la société, chiffré à 773 millions d'euros pour l'année 2013 (sans effet sur les comptes du groupe, ndlr), "une bonne performance quand on la replace dans le contexte" du secteur, a résumé Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable de Kering lors d'un point presse. "Si les activités de Kering étaient gérées sans tenir compte des enjeux environnementaux, et si Kering menait une politique d'approvisionnement similaire à une entreprise type de son secteur, le résultat de son EP&L serait 40 pour cent plus élevé", affirme ainsi le groupe.

Un carnet vert pour le groupe Kering

Il juge également que ses "impacts environnementaux représentent moins de 45 pour cent de ceux d'une entreprise moyenne à chiffre d'affaires comparable". Selon les données publiées, seuls 7 pour cent des impacts totaux sont associés aux activités des magasins, bureaux et entrepôts de Kering, tandis que les 93 pour cent restants sont imputables à la chaîne d'approvisionnement, dont la moitié est attribuable à la production de matières premières et un quart à leurs premières transformations (tannage du cuir ou affinage des métaux). "Nous avons agi avant 2013, beaucoup de nos marques par exemple intègrent l'utilisation de coton biologique ou de laine produite sur des pâturages durables, dont l'impact environnemental est nettement inférieur à celui des cotons et laines classiques. En 2014 nous avons également acheté 55 kilos d'or durable" certifié Fairmined, a détaillé Mme Daveu.

Pour le PDG du groupe François-Henri Pinault, le développement durable "est la nouvelle définition de la qualité". "Notre EP&L a déjà servi efficacement de catalyseur interne pour nous aider à nous orienter vers un business model plus durable", indique M. Pinault qui encourage d'autres entreprises à utiliser l'outil de mesure développé avec PwC - disponible en open source - "afin d'encourager la prise en compte de la valeur des ressources naturelles". Début 2015, Kering a signé un partenariat de trois ans avec la Fondation Nicolas Hulot sur l'approvisionnement de matières premières - or, diamants, cuirs, peaux précieuses, etc. (AFP)

Kering