• Home
  • Actualite
  • Mode
  • Emmanuelle Khanh, pionnière du prêt-à-porter, vend sa collection privée de vêtements

Emmanuelle Khanh, pionnière du prêt-à-porter, vend sa collection privée de vêtements

By AFP

loading...

Scroll down to read more

La styliste Emmanuelle Khanh, l'une des pionnières du prêt-à-porter dans les années 1960, met en vente quelque 150 vêtements issus de sa collection personnelle, à l'occasion du Salon du Vintage à Paris samedi et dimanche.

Une twin set perlé et brodé, une jupe en lin, un chemisier brodé de noms de villes, un blazer couvert de notes de musique, des pulls en chenille, des sacs en forme de poisson... Les prix de ces pièces des années 1970 à 1990 vont de 100 à 700 euros. "Je trouvais dommage que tout cela reste dans des malles, autant que ça vive", explique cette femme brune de 79 ans aux emblématiques lunettes oversize, qui a été mannequin chez Balenciaga et Givenchy avant de devenir styliste.

A ses débuts, à la fin des années 1950, rappelle-t-elle, "on ne trouvait rien", rappelle-t-elle: "il y avait la confection, sans créateurs, qui était moche comme tout, ou la haute couture (...), faite pour une petite minorité de femmes".

Mariée en 1957 au designer Quasar Khanh, avec qui elle forme un couple d'avant-garde, elle crée un style pour les jeunes femmes de l'époque, avec des jupes à taille basse et des chemisiers à col long. Elle lance en 1962 une griffe, Emma Christie, avec une autre styliste, Christiane Bailly. Elle est aussi styliste free lance jusqu'en 1970, travaillant pour des boutiques comme Dorothée Bis, ou Laura, de Sam Rykiel, mari de Sonia, collaborant notamment avec Cacharel, Missoni, ou le catalogue de La Redoute.

Vêtements de ski, doudounes, parapluies, soutiens-gorge, fourrure: la créatrice, qui lance sa griffe éponyme en 1972, touche à tout, et fait des lunettes un vrai accessoire de mode. "Dans les années 60-70, c'était vraiment du prêt-à-porter, des vêtements conçus pour des femmes parce qu'on ne trouvait rien avant. Dans les années 1980-90 ça a été du prêt-à-montrer, on a fait des shows pour montrer. Les années 2000, c'est du prêt-à-jeter, on achète pour le mettre une saison et c'est tout!", résume Emmanuelle Khanh, qui a arrêté ses activités en 1997.

Aujourd'hui, elle trouve la mode de la rue "triste". "Moi, je ne faisais pas de la mode, je faisais des vêtements féminins, pour que les femmes se trouvent belles. Quand on se sent belle, on est plus apte à être joyeuse!" (AFP)

Emmanuelle Khanh