Fashion Week de Paris: des femmes de grande carrure
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Mode
La veste de tailleur se portera XXL l'été prochain: chez Balenciaga, elle s'accompagne d'un collant en élasthanne de couleur pop, tandis que Céline l'associe avec un pantalon tout aussi large.
Balenciaga fétichiste
Pour sa deuxième collection féminine chez Balenciaga, présentée dimanche au sixième jour de la Fashion Week parisienne, le créateur géorgien Demna Gvasalia a voulu explorer "la relation intime qui lie la haute couture au fétichisme".
Les femmes sont gainées des pieds à la taille dans des collants en élasthanne intégrant des escarpins à talons aiguille. Ici, on bouscule le bon goût: les couleurs - rose, violet, rouge vif - et les imprimés à grosses fleurs orange ne craignent pas le kitsch.
Outre le Spandex, tissu étirable inventé en 1958, le créateur utilise aussi du latex pour des capes dont les capuches se nouent sous le visage. Demna Gvasalia, également à la tête du label Vetements, continue à revisiter les proportions de la veste de costume masculin et du trench: les épaules sont résolument larges mais la silhouette de profil singulièrement fine. Pour aller avec une telle carrure, les bottes ont les bouts et les talons carrés.
L'humour est très présent dans cette collection, avec des doudounes sans manches aux airs de bouées, dotées d'embouts de gonflage. Les objets populaires deviennent luxueux. Côté accessoires, on retrouve de grands cabas rectangulaires zippés à rayures, évoquant des sacs de rangement en plastique. D'autres sacs ont la forme de poufs en cuir.
Chris Isaak (Wicked Game), Whitney Houston (I will always love you) et George Michael (Careless Whisper) composent la bande son années 80-90 de ce show, organisé dans un hangar d'un centre d'exposition du nord de Paris.
Céline tout en contrastes
Chez Céline, la créatrice britannique Phoebe Philo revisite aussi la veste de tailleur, dans une collection mêlant masculin/féminin. Le costume d'homme a des manches longues mais un pantalon qui s'arrête à mi-mollet, et se prolonge par un tissu léger, flottant comme un foulard sur la cheville.
La collection célèbre le corps féminin: des robes blanches reprennent les "anthropométries de l'époque bleue" d'Yves Klein, réalisées à partir d'empreintes de corps de femmes enduits de peinture. Sur d'autres robes, la poitrine est mise en valeur par des bustiers de dentelle, noirs ou blancs. Les assemblages de couleurs jouent l'audace, les souliers sont dépareillés: une robe fluide drapée rose bonbon s'accompagne d'une bottine rouge et d'une bottine blanche. Une autre robe, bicolore vert menthe et pourpre, se porte avec des bottines écarlate. Avec les sandales, les collants fins sont de rigueur.
Chez Valentino, l'Italien Pierpaolo Piccioli a présenté sa première collection en tant qu'unique directeur artistique, après le départ chez Dior de Maria Grazia Chiuri, avec qui il formait un duo à la tête de la maison depuis huit ans. Les silhouettes, longues, ont toujours la même élégance raffinée, dans ce vestiaire où le rose s'allie avec le rouge Valentino. (AFP)
Photo: Balenciaga Facebook
