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Fashion Week: le "sanctuaire" anti-stress de Jonathan Anderson

By AFP

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Le monde devient "hystérique" à force de surinformation? Qu'à cela ne tienne: Jonathan Anderson a présenté samedi à la Fashion Week de Londres une collection "sanctuaire" offrant aux femmes un peu zen, de réconfort, mais avec élégance et un brin d'impertinence.

Les défilés du créateur britannique de 33 ans comptent généralement parmi les plus courus de la Fashion Week et celui-ci ne fait pas exception à la règle: le tout-Londres de la mode se presse aux portes du bâtiment militaire de briques où doit se dérouler la présentation. Faute de place, les moins bien lotis, tassés dans le fond, en seront réduits à regarder le défilé sur l'écran des téléphones portables des autres invités...

Directeur artistique de la marque de maroquinerie espagnole Loewe (groupe LVMH), le styliste présente la collection printemps-été 2018 de sa propre griffe, J.W. Anderson. Avec un maître mot: le "calme", explique-t-il aux journalistes. Le monde d'aujourd'hui, argumente-t-il, "nous rend hystériques". "Les médias nous rendent hystériques et j'ai le sentiment qu'il faut parfois revenir aux fondamentaux".

Printanier, presque champêtre, son vestiaire propose une collection de robes fluides ultra-confort descendant sagement quelques centimètres au-dessus du genou, portées avec des bottines faussement rugueuses rappelant les chaussures de randonnée. La palette emprunte à la terre, aux éléments: bleu aérien, vert pistache, rouge tomette et couleur chair.

Jonathan Anderson cultive le paradoxe: à la fois moderne et classique, sage et audacieux, il convoque des brassières vintage à bretelles froncées pour rehausser de longues jupes à rayures noires nouées à la taille par des ceintures lacets. Et recouvre ses petites robes bustier de longs tee-shirts aux cols échancrés. "Il y a cette idée de sanctuaire, comme le calme avant la tempête", explique le créateur, accessoirement fils de l'ancien international de rugby Willie Anderson.

80 défilés

A regarder de près l'emploi du temps de Jonathan Anderson, il y a de quoi comprendre cette aspiration à la respiration: à peine vient-il de défiler, qu'il présentera la semaine prochaine une collection créée pour la marque japonaise Uniqlo.

"Je porte leurs vêtements tous les jours", explique-t-il. "Alors quand ils sont venus vers moi, (cette collaboration) était évidente". Autre défilé attendu samedi: Burberry, qui offrira sa première collection depuis l'arrivée au poste de directeur général de Marco Gobbetti, ex-PDG de Céline, chargé de relancer le groupe de luxe britannique confronté à un certain marasme.

Le label Nicopanda révèlera de son côté une ligne "exclusive de six pièces" réalisée pour Amazon Mode et mise en vente dès la fin du show, nouvelle initiative du géant américain du commerce en ligne pour devenir un incontournable de la mode.

Dimanche, les fashionistas pourront voir Armani, qui fait un retour remarqué à Londres, mais aussi TopShop, Versus Versace (la deuxième ligne de la marque italienne), ou la ligne contemporaine MM6 de la griffe parisienne Maison Martin Margiela.

La Fashion Week de Londres, qui succède à celle de New York, proposera jusqu'à mardi plus de 80 défilés aux quatre coins de la ville, accueillant 5.000 invités, acheteurs, journalistes et autres influenceurs. (AFP)

Photos: Catwalkictures

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