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Fashion Week Paris: la colère de Rick Owens, l'exotisme d'Issey Miyake et Louis Vuitton

By AFP

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La colère du créateur Rick Owens contre son mannequin vedette qui s'en prend à Angela Merkel en plein défilé, l'exotisme de Louis Vuitton et Issey Miyake, l'hommage de Dries Van Noten à Marilyn, voici les temps forts des collections de prêt-à-porter masculin printemps-été 2016, jeudi à Paris. Plus de détails:

Fureur de Rick Owens

"Je suis furieux!" Le créateur américain Rick Owens n'a pas du tout apprécié le message de l'un de ses mannequins à l'encontre de la chancelière allemande. En plein défilé, devant les photographes, le jeune homme a déplié un bout de tissu: "Please kill Angela Merkel - not" ("S'il vous plaît tuez Angela Merkel - non, je plaisante"). "Je l'ai frappé (le mannequin) lorsqu'il est arrivé en coulisses. Il est ma muse masculine depuis douze ans alors il s'est cru autorisé à faire une chose pareille en plein show", a expliqué Rick Owens à l'AFP à l'issue du défilé. La maison Rick Owens a aussi publié un communiqué pour décliner "toute responsabilité dans cet acte de protestation" de la part d'un de ses modèles, "qui ne reflète pas l'opinion de la maison". L'incident est survenu six mois après le buzz suscité par le dernier show homme de Rick Owens, qui avait fait défiler des mannequins au sexe dénudé. Il a quelque peu éclipsé le show, pourtant spectaculaire. Sur le thème des "cyclopes", Rick Owens a présenté des modèles dont la tête et le visage étaient recouverts d'une volumineuse masse de cheveux formant un cylindre vers l'avant, à l'allure de créatures monstrueuses.

Les voyages de Louis Vuitton et

"Volez, voguez, voyagez": le slogan, repris d'une publicité Louis Vuitton des années 1960, s'imprime sur le dos d'un blouson soyeux ou le devant d'un pull de la collection présentée par le directeur artistique Kim Jones, sous les yeux de Kanye West et au son de la musique de Nile Rodgers. A mi-chemin entre sportswear et costumes traditionnels du sud-est asiatique, la collection fait une large place à la soie. Le rouge vermillon côtoie le bleu marine, sur les blousons et chemises, qui se parent de broderies et d'imprimés de fleurs et d'oiseaux exotiques. Du côté d'Issey Miyake aussi les oiseaux étaient à l'honneur: le jeune créateur japonais Yusuke Takahashi a emprunté à son compatriote photographe Yoshinori Mizutani ses perruches perchées sur des fils pour les imprimer sur des chemisettes aux couleurs vives. Elles sont portées sur des bermudas ou des pantacourts bouffants. Le créateur a trouvé l'inspiration à Tokyo et Mexico, deux capitales "où la nature se heurte à la ville à chaque coin de rue".

Une Marilyn éternelle pour Dries Van Noten

Sur un blouson teddy, un bermuda soyeux ou un costume, l'image de Marilyn Monroe est déclinée à l'infini par le créateur belge, qui a voulu rendre hommage aux "icônes rebelles". "La collection portait sur les surréalistes et une rencontre entre Dali et Monroe. Cocteau et Schiaparelli ne sont pas loin", a indiqué à l'AFP Dries Van Noten. Très présents, les imprimés léopard, palmier, mais aussi homard, clin d'oeil à Schiaparelli.

Effet froissé pour Julien David et superposition de style pour Yohji Yamamoto

L'effet froissé, genre "papier crépon", domine le vestiaire de Julien David. Le trentenaire, qui habite à Tokyo, propose des silhouettes associant pantacourts ou bermudas aux chemises, combinaisons et autres parkas, et dont les visages sont masqués. Les vêtements sont travaillés dans des matières écologiques comme la laine, le coton ou le lyocell, la nouvelle fibre bio à la mode. Chez Yohji Yamamoto, la veste de costume, basique intemporel, se pose sur un sarouel, pour une allure nonchalante. La silhouette peut se montrer plus structurée, avec des bandes jaune d'or qui descendent le long d'une manche, ou un entrefilet blanc qui vient bordurer un revers, souligner une taille. Le Japonais tente aussi la veste coupée en deux: un buste noir sous des épaules éclaboussées de vermillon, une fantaisie que l'on retrouve au bas du pantalon. Autre option pour "casser" le côté classique du costume, le porter totalement fripé, comme rétréci. (AFP)

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