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La tendance est au décalage à la fashion week de Milan

By AFP

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Les défilés milanais des collections de prêt-à-porter masculin pour l'été 2016, qui se sont achevés mardi, auront fait ressortir une tendance décalée, que ce soit dans les accessoires, l'usage des tissus ou le mix des vêtements, ainsi que dans le flou assumé hommes/femmes.

Les chaussettes, c'est chouette

Partout, des chaussettes, épaisses de préférence et portées dans des sandales en cuir. Ainsi, chez Bottega Veneta, où comme l'écrit Guy Trebay dans le respecté et pointu International New York Times, "si Thomas Maier (le directeur artistique allemand de la vénérable marque italienne, ndlr) n'avait rien fait d'autre dans sa vie, il pourrait prétendre à avoir à lui tout seul légitimé le look du touriste allemand". Chez Moncler, le directeur de la création Thom Browne, inspiré cette saison par le monde du canotage et de l'aviron, a lui aussi choisi le sacrilège ultime: faire porter à ses mannequins des chaussettes de sport, remontées jusqu'aux mollets, à l'intérieur de chaussures bateau, qui comme chacun sait depuis John F. Kennedy, se portent pieds nus. Miuccia Prada a elle aussi opté pour la chaussette bien visible. Mais en les superposant, avec deux modèles fins et de couleurs différentes du type de ceux que portent les hommes d'affaires avec leurs costumes sauf qu'ici ils "habillent" des shorts courts.

Le monde du travail, c'est classe

Les jeunes hommes de la marque N.21, dessinée par Alessandro dell'Acqua, sont vêtus de salopettes et combinaisons de travail, extra-larges, sur lesquelles tombent parfois des tuniques qui font effet de jupes. "Je voulais m'amuser un peu et jouer avec les superpositions", explique M. dell'Acqua, qui a fait chausser ses mannequins de grosses chaussures de chantier noires, aux lacets épais mais qui révèlent un bout de talon. Chez Salvatore Ferragamo, c'est la cravate fine et unie de l'employé branché qui fait son retour. Tandis que pour Antonio Marras, ce sont les uniformes des pêcheurs et des marins dont il s'est inspiré et qu'il a revisités, le tout dans une ambiance très "Love Boat", comme il le dit lui-même.

La transparence, c'est tendance

C'est Stefano Pilati qui a affirmé le premier que la transparence traduisait son "approche tailleur de la mode". Il a donc dessiné des pantalons en voile de coton, resserrés aux chevilles, dont certains, blancs, laissent deviner des caleçons ou des shorts plus mats. Chez Gucci, ce sont les chemises-chemisiers qui sont en voile fine, en dentelles, jouant sur les transparences grâce à des couleurs pastel très féminines.

Le jeu des imprimés et des tissus

Chez Prada, le tee-shirt n'est pas en coton mais en python coloré et il se porte avec des costumes classiques. Ce tissu de luxe, "c'est la nouvelle popeline", confie Miuccia Prada, au risque de choquer. Chez Moncler, tradition de la maison oblige, on use de tissus "techniques": du cordura léger, du nylon ripstop notamment. Pour la marque Les Hommes, dont la collection s'est inspirée cette année du monde du surf, les stylistes belges Tom Notte et Bart Vandebosch citant précisément le film culte "Point Break" (sorti en 1991 avec Keanu Reeves et Patrick Swayze et dont un remake est sur le point de sortir aux Etats-Unis), la combinaison de plongée est la norme. Les sweats et les bombers sont en néoprène et certains détails sont issus de la technologie 3D.

Homme/femme, les différences s'estompent

Le styliste de chez Gucci, Alessandro Michele, en a fait le thème central de son défilé, baptisé "détournement", à la présence féminine très forte, non seulement physique puisque des jeunes femmes défilaient aussi, mais également par l'emprunt aux codes vestimentaires féminins. Avec force lavallières et fleurs ornant le cou des hommes, du pastel, des imprimés fleuris, des broderies et des pantalons skinny au possible. (AFP)

MFW
Milan Fashion Week