• Home
  • Actualite
  • Mode
  • Lanvin: la direction tente de rassurer le personnel, inquiet après le départ d'Alber Elbaz

Lanvin: la direction tente de rassurer le personnel, inquiet après le départ d'Alber Elbaz

By AFP

loading...

Scroll down to read more

Mode

La direction de Lanvin s'est efforcée vendredi de rassurer les salariés de la maison de mode à la suite du départ du créateur Alber Elbaz fin octobre, face aux inquiétudes exprimées par les représentants du personnel qui ont déclenché un droit d'alerte.

"Les équipes sont là et préparent les collections, la continuité est complètement assurée, la stabilité et la consistance de la maison aussi", a assuré une porte-parole de la direction, précisant qu'un courrier interne avait été adressé aux quelque 330 salariés. "La recherche d'un successeur est en cours. On a toute confiance sur la capacité de l'entreprise à recruter un futur talent", a ajouté cette source.

Lanvinest toujours à la recherche d'un successeur

La maison de mode, dont l'actionnaire principale est la femme d'affaires chinoise Shaw-Lan Wang, a annoncé le 28 octobre avoir mis fin à quatorze ans de collaboration avec le créateur israélo-américain de 54 ans.

La nouvelle a conduit le Comité d'entreprise à déclencher un droit d'alerte, réclamant des explications à la direction sur 31 questions, notamment les circonstances de la rupture du contrat d'Alber Elbaz et la situation économique de l'entreprise, confrontée à des résultats en baisse. Les représentants du personnel ont aussi envoyé des messages à Mme Wang, l'enjoignant de venir à Paris et réclament le retour d'Alber Elbaz comme directeur artistique de la plus ancienne maison de mode en activité, fondée par Jeanne Lanvin en 1889. "La direction cherche à faire peser sur Alber Elbaz les mauvais résultats depuis 2013, alors qu'ils sont le fruit d'une gestion d'entreprise", a réagi Charles-Henry Paradis, membre du CE et représentant du personnel au conseil d'administration. La note de la direction "ne répond pas à nos questions", a-t-il dit, appelant à une "reprise du dialogue social".

L'ancien ministre de la Culture Jack Lang, ami d'Alber Elbaz, a apporté son soutien à ces salariés en s'indignant de "l'éviction brutale" du créateur, la jugeant "incompréhensible et choquante". "Couper ainsi les ailes de ce talent hors normes m'inspire beaucoup de tristesse et de colère", a poursuivi le président de l'Institut du monde arabe dans un communiqué. "Je ne peux que m'associer à l'ardent souhait des salariés de Lanvin qui réclament avec force et justesse le retour de ce grand styliste". La maison était redevenue rentable pour la première fois depuis 35 ans en 2007. Mais entre 2013 et 2014, le chiffre d'affaires du groupe Jeanne Lanvin (hors parfums, ces activités ayant été cédées en 2007) s'affiche en baisse de 9 pour cent, et est passé de 186 millions d'euros pour l'exercice 2013 à 168 millions pour 2014, selon les comptes de l'entreprise déposés au greffe et consultés par l'AFP.

Le bénéfice net du groupe a reculé de moitié, à 2,9 millions d'euros contre 5,6 millions en 2013. La nouvelle du départ d'Alber Elbaz est intervenue quelques jours après l'annonce de la décision de Raf Simons de quitter Dior, après trois ans et demi de collaboration. (AFP)

ALBER ELBAZ
Lanvin