Prêt-à-porter féminin: léger recul des ventes au 1S mais retour à la croissance espéré pour 2015

Les ventes de prêt-à-porter féminin ont enregistré une légère baisse de 0,5 pour cent au premier semestre en France, mais la fédération du secteur espère un retour à la croissance pour 2015, après sept années de recul consécutives.

Au cours des six premiers mois de l'année, les Françaises âgées de 13 ans et plus ont dépensé un total de 5,053 milliards d'euros pour leurs achats de prêt-à-porter (hors accessoires, bijouterie, chaussures). Leur budget moyen s'est établi à 180 euros, contre 183 euros lors du premier semestre 2014. "La consommation de prêt-à-porter a été négative au cours des sept années précédentes et elle est encore restée négative au premier semestre 2015, avec des ventes en recul de 0,5 pour cent en valeur, et de 2,3 pour cent en volume", a résumé mardi François-Marie Grau, délégué général de la fédération française du prêt-à-porter féminin.

Le semestre a cependant été contrasté: le chiffre d'affaires est en recul de 2,3 pour cent au premier trimestre, mais affiche +1,3 pour cent au deuxième trimestre, porté par la bonne météo qui a favorisé l'écoulement des collections et l'achat de "petites pièces de dessus" comme les Tshirts, chemises et maillots de bain. "On note un choix plus strict des femmes dans leurs achats, avec une sensibilité accrue au rapport qualité-prix dans un contexte économique qui fait qu'elles sont plus attentives", selon M. Grau. La part des ventes effectuées sur internet poursuit sa croissance, avec 16 pour cent du total des achats (15 pour cent un an plus tôt).

Au titre des prévisions pour l'ensemble de l'année 2015, la fédération "espère un retour à la croissance positive, comprise entre 0 pour cent et 1 pour cent" du marché et table sur un deuxième semestre meilleur que le premier, ainsi que sur une "plus franche reprise en 2016". Elle se base sur des "éléments positifs" en macro-économie, comme "les légers frémissements de la croissance et un pouvoir d'achat qui devrait se redresser".

Concernant les soldes et les diverses promotions (ventes privées, pré-soldes, etc.), les sommes dépensées lors de ces occasions ont atteint le "niveau record" de 48,2 pour cent du total des dépenses en prêt-à-porter féminin - contre 43,8 pour cent un an plus tôt.

"La quête des prix réduits se poursuit, le marché est perturbé par ces pratiques commerciales; il faut sortir de cette logique qui est que les soldes sont une grande fête, c'est le grand enterrement de la marge", dénonce Daniel Wertel, président de la fédération, qui a une nouvelle fois plaidé pour une réforme de leur organisation, afin qu'elles se tiennent plus tard dans la saison. Les dates des soldes étant encadrées par décret, il faudrait donc de nouvelles dispositions législatives: "il faut trouver un consensus entre les différents acteurs de l'habillement, et c'est tout à fait envisageable", selon lui.

Concernant les exportations de prêt-à-porter féminin, en progression depuis six ans, elles affichent une hausse de 3,8 pour cent sur le semestre et l'UE des 28 reste à 51 pour cent le principal débouché des entreprises françaises. De leur côté, les importations accélèrent de 11 pour cent et la part de l'Asie reste majoritaire (55 pour cent des montants importés, +1,4 point sur un an), la Chine étant de loin le premier pays fournisseur de la France. (AFP)