Textile: ultime poursuite d'activité pour Cheynet & Fils
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Le tribunal de commerce de Lyon a permis mardi une ultime poursuite de l'activité pour Cheynet & Fils, le numéro un européen du tissu élastique pour la lingerie-corseterie, jusqu'au 19 mars prochain.
Mardi, devant l'instance, aucune offre de reprise n'a été présentée pour cette entreprise de 180 salariés, située à Saint-Just-Malmont (Haute-Loire) et en liquidation judiciaire depuis le 5 décembre dernier. La date-limite des candidatures avait été fixée au 25 février.
Cette poursuite d'activité fait suite à la précédente, qui avait été fixée jusqu'au 15 janvier. A l'issue du délai, aucun investisseur également ne s'était manifesté.
Mais au-delà du 19 mars et sans repreneur éventuel, la société mettra la clef sous la porte.
"Le marché de la lingerie-corseterie, qui représente 50% de l'activité de l'entreprise, connaît une profonde mutation au détriment des fabricants français et européens d'accessoires", a expliqué à l'AFP Kerim Hellali, le directeur-général de Cheynet & Fils.
Selon lui, les grandes marques s'approvisionnent de plus en plus en Asie, y compris en produits finis, "sous l'influence du changement des habitudes de consommation et la pression continue à la baisse des prix".
"Les prochaines semaines vont être mises à profit pour terminer les commandes en cours et récupérer les créances impayées. Certains ateliers n'ont plus de travail. Dans ce contexte, c'est dur de motiver les salariés", a déclaré pour sa part Joël Jasserand, le délégué CGT de la société.
Cheynet & Fils, principale composante du groupe Cheynet Industries, basé à Saint-Chamond (Loire), a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires d'un peu plus de 9 millions d'euros.
Son effectif a été divisé par 2,5 au cours des deux dernières décennies. (AFP)