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Le Black Friday tente de s’imposer (en vain) en France

By Herve Dewintre

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Retail

C’est une spécificité américaine bien singulière qui n’a aucun équivalent dans l’hexagone. Cet événement aurait récemment perdu de sa vigueur ces dernières années mais il reste un rendez-vous incontournable pour chaque américain. L’état d’un magasin Nike (voir photo) aux Etats-Unis en fin de journée, vendredi dernier, prouve l’intensité du phénomène: un ouragan de consumérisme proche de l’hystérie. Une hystérie que les commerçants français aimeraient bien ressentir eux aussi à une époque où les soldes ne font plus recettes.

Le black Friday est une journée de soldes qui se déroule chaque année aux Etats-Unis, au lendemain de Thanksgiving, une autre célébration typiquement américaine, proche d’un jour férié. Durant cette journée, les commerçant sacrifient tout, à la fois en ligne et en boutique : aussi bien les vêtements que les produits high-tech,, l’équipement de la maison, les jouets ; tout ce qu’on peut imaginer acheter en somme.

Depuis quelques années, Amazon tente d’exporter le phénomène en France et il est bien vrai que ce terme « Black Friday » fleurit un peu partout sur le net. Les marques de mode elles aussi se laissent tenter depuis deux ans environ : avec une montée en puissance cette saison. Un tour sur Google démontre l’étendue des enseignes qui ont succombé au phénomène : showroomprive.com, La Redoute, Minelli, Topshop, Petit Bateau, Darty, La Fnac, etc. Et bien évidemment Amazon qui reste la figure de proue de ce phénomène en France.

Consommateurs déçus par les rabais proposés

Jusqu’ici les rabais accordés par les enseignes françaises avoisinaient les 20 pour cent. Elles sont plus importantes cette saison : moins 50 pour cent chez Gap par exemple, ou moins 30 pour cent chez Petit Bateau. Rien à voir cependant avec les prix cassés des enseignes américaines. On reste en France dans une logique de promotions comme il en existe beaucoup d’autres tout au long de l’année. Elles avoisinent globalement les 20 pour cent. Rien d’étonnant d’ailleurs : la loi française cadre scrupuleusement les périodes de soldes autorisées.

Résultat : l’hystérie n’a pas eu lieu. Le Black Friday n’est pas encore identifié, à juste titre d’ailleurs, comme une période de très bonnes affaires par les consommateurs français. Selon un sondage Toluna réalisé pour LSA, les consommateurs sont même déçus par les promotions : ils s’attendent en effet à des remises moyennes de 40 pour cent pour la maison et la décoration, espèrent des soldes avoisinant les 42 pour cent pour les produits high-tech et préméditent des ristournes proches de 43 pour cent pour la mode : ils sont donc déçus par les 20 pour cent de rabais constatés. Les indécis resteront donc a priori nombreux pour les saisons prochaines. Actuellement, seuls 18 pour cent des Français envisagent éventuellement d’effectuer des achats lors du Black Friday. Ca reste peu même si cela représente tout de même 3 pour cent de plus qu’en 2015. Pas de quoi redonner le sourire aux commerçants déjà échaudés par un automne morose.

Crédit photo : capture d’écran Instagram

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