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Les soldes d'hiver démarrent doucement en boutique, mieux sur internet

By AFP

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"Cela démarre un peu mou" : les soldes d'hiver ont débuté doucement mercredi en magasins et de façon plus dynamique sur internet, mais sans déclencher d'euphorie chez des clients désormais habitués aux promotions toute l'année.

Pour ce commerçant bordelais, l'engouement pour les soldes d'hiver qui pouvait exister il y a quelques années n'est plus de mise. "Habituellement, au premier jour des soldes, on a 50 personnes qui attendent à la porte, là il y en avait une quinzaine", explique Colas Michard, gérant de l'enseigne de chaussures Michard Ardillier.

"Le consommateur est pollué, changé dans ses habitudes d'achat, par des chaînes qui font des promotions (...) toute l'année, des ventes privées. Quand arrivent les soldes, les gens ont dépensé la moitié du budget", remarque-t-il. A Paris, quelques centaines d'habitués se pressaient devant les grands magasins parisiens mais pas dans les commerces indépendants et à la mi-journée, le bilan apparaissait très mitigé.

Au Printemps Haussmann, le chiffre d'affaires ressortait en baisse de 10 pour cent à 11h. "On s'attendait à mieux" reconnaît le directeur Pierre Pellarey, même s'il espère une "montée en puissance" dans la journée. En cause selon lui, "les ventes privées qui ont très bien fonctionné", et qui cette année ont duré deux semaines contre une l'an dernier. "On a probablement un peu asséché le premier jour des soldes". Dans le centre-ville de Lyon. Liliane, 66 ans, était l'une des rares à s'être levée exprès. "Après il y a trop de monde et on ne trouve plus de tailles. Mais je suis déçue, d'habitude c'est plus intéressant", constatait-elle.

A Paris, David Mamane, gérant de la boutique indépendante Naracamicie, ne se faisait guère d'illusions. "Je n'attends pas de miracle. La fréquentation (...) baisse chaque année. (...) Le premier jour ne suscite plus vraiment d'intérêt. On fait aujourd'hui 30 à 40 pour cent de chiffre d'affaires en moins par rapport à il y a 5 ou 6 ans. Le mois des soldes est devenu un mois normal pour nous en termes de ventes".

En revanche, au Forum des Halles, le directeur Oliver Delamarre se montrait plutôt satisfait. "A 11H30, on enregistre un flux piéton en hausse de 15 pour cent par rapport à l'an dernier", rappelant toutefois que le centre était alors en travaux. "On sent une forte appétence des Parisiens, d'autant que les commerçants proposent déjà des réductions importantes, à-50, -60 pour cent".

Internet se distingue

Internet semblait également tirer son épingle du jeu: le site Sarenza affichait en fin de matinée un trafic en "croissance à deux chiffres" et un panier moyen à +3 pour cent. Spartoo réalisait lui des ventes en hausse de 7 pour cent dès la première heure.

Selon Eulérian, qui analyse le trafic de 40 pour cent des sites français de e-commerce, le début des soldes est marqué par une hausse de 16 pour cent de la fréquentation. Price Minister affichait lui une hausse de 32 pour cent de son volume d'affaires à 12H00, même si son président Oliver Mathiot estime que, de manière générale, "les soldes ont moins d'impact que les années précédentes car la libéralisation des ventes privées et des promotions toute l'année désacralise ce rendez-vous".

Pour tenter de doper la fréquentation, certaines enseignes proposaient déjà mercredi des rabais de -60 à -70 pour cent, mais aussi des animations. Les Galeries Lafayette accueillait ainsi la comédie musicale "Saturday Night Fever" pour rythmer l'ouverture des soldes.

La secrétaire d'Etat au Commerce Martine Pinville avait elle aussi fait le déplacement. Pour elle, "les soldes restent un moment important" malgré la multiplication des promotions toute l'année. Ils ont valeur de repère pour les consommateurs, les incitant à consommer. Côté clients, c'est surtout les touristes qui avaient fait le déplacement mercredi matin à Paris, attirés par les rabais de marques de luxe, qui ne font quasiment jamais de réductions par ailleurs. (AFP)

Photo: Pexels, negative space

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