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Soldes d'hiver : cela aurait pu être pire

By AFP

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Paris - Moins de clients mais plus d’achats: les soldes, qui se terminent mardi, ont permis aux commerçants d’écouler une partie de leurs stocks sans pour autant retrouver, pour la plupart, les niveaux de vente de l’an passé, en raison des restrictions persistantes.

“Il y a moins de fréquentation que l’année dernière, mais les gens qui se déplacent achètent”, commente auprès de l’AFP Célia, 35 ans, responsable d’une boutique de prêt-à-porter pour les 15-30 ans, située dans la rue Sainte-Catherine à Bordeaux, la plus longue artère commerçante piétonne d’Europe.

“Le prolongement de quinze jours pendant les vacances scolaires nous a ramené du monde”, ajoute-t-elle depuis le comptoir, en attendant des clients. En revanche, à Paris, Mehdi, responsable d’une boutique de prêt-à-porter de “streetwear” n’a pas constaté “d’engouement particulier avec le prolongement” des soldes. “Ce n’est pas une priorité des gens”, selon lui.

Cette année, le gouvernement a prolongé les soldes d’hiver de deux semaines pour tenter de compenser l’effet de couvre-feu à 18H00, considérable pour certains commerçants.

“On a perdu une heure trente d’ouverture par jour, ça fait presque 40 heures par mois”, se désole notamment Jean-Baptiste, responsable d’une boutique de prêt-à-porter masculin à Bordeaux, évoquant une baisse de chiffre d’affaires de 20 pour cent à 30 pour cent.

“D’habitude, nous avons beaucoup de monde après 18H00 quand les gens sortent du travail”, renchérit Barbara, vendeuse dans une enseigne de vêtements de sport, également à Bordeaux. Malgré la baisse de fréquentation, “nous avons fait de meilleurs chiffres que l’an dernier”, souligne-t-elle en déballant les vêtements de la nouvelle collection.

Dans cette ville, comme à Paris, la période de promotion semble se terminer dans le calme. “Il y a du passage, mais peu de personnes entrent dans la boutique”, note Fayina, vendeuse dans une enseigne de chaussure située dans le quartier du Marais. Sur place, les soldes ont été peu fructueux, mais le site de vente en ligne de l’enseigne “a bien marché”.

Cette ambiance paisible plaît à Didier, Stéphane et sa soeur Audrey, de passage dans la capitale. “C’est bien de ne pas voir trop de gens”, déclare-t-elle, quelques sacs au bras, contenant notamment des vêtements “pour faire plaisir aux enfants”. “Quand on a vu la queue devant les magasins, on s’est dit qu’on allait attendre et venir en semaine”, précise Stéphane.

Ventes le weekend

De son côté, Alix, 18 ans, a acheté deux bagues et une paire de boucles d’oreille dans un magasin d’accessoires à Bordeaux. “Je suis venue pour le dernier jour parce que je n’avais pas trop la tête au shopping avant”, explique la lycéenne.

“Les soldes ne se sont pas si mal passés que ça”, estime auprès de l’AFP Christian Baulme, président de la Ronde des quartiers, représentant 1 200 commerces de Bordeaux. Ces derniers ont notamment profité de la fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés, imposée fin janvier par le gouvernement pour tenter de freiner la propagation de l’épidémie. “On a vu la fréquentation du centre-ville revenir à la normale, même avant Covid”, indique M. Baulme.

A Paris aussi certains petits commerces ont bénéficié de la fermeture des temples du shopping. “Il y a du monde, des personnes qui viennent chez nous au lieu d’aller dans les grands centres commerciaux”, selon Alexia, responsable d’une boutique de prêt-à-porter féminin, dans le quartier central des Halles. Les soldes ne sont pas au niveau de ceux de l’an dernier, mais “on ne va pas se plaindre, on s’en est bien sorti”, estime-t-elle.

Dans le Marais, la boutique de prêt-à-porter masculin dans laquelle travaille Clémentine tire également un bilan “plutôt positif”. “Il ne se passe pas grand-chose en semaine, mais le week-end, il y a un peu de monde, d’autant plus que le quartier est piéton”, décrit la responsable adjointe.

A l’heure où le gouvernement envisage des restrictions supplémentaires, comme des confinement locaux le weekend dans vingt départements, dont Paris, elle fait preuve de patience: “on n’y peut pas grand-chose, on s’adaptera”. (AFP)

Crédit : Photo by Sam Lion from Pexels

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