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Made in France Première Vision séduit les marques premium

By Céline Vautard

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Salons

Avec un visitorat en hausse, l’événement (7 et 8 avril 2015) a affirmé et renforcé son positionnement sur les marchés du luxe et haut de gamme. De quoi montrer l’atout du Made in France aujourd’hui.

En effet, ce sont 2 118 professionnels parmi les plus prestigieux de la scène mode française qui sont venus à la rencontre de 103 exposants, dont 20 nouvelles sociétés, allant d’entreprises de tailles industrielles, mais aussi moyennes et artisanales, au Carreau du Temple, Paris 3e. Un visitorat à 80% haut de gamme où se sont croisés grands noms du luxe (Balenciaga, Balmain, Chanel, Chloé, Christian Dior, Hermès, Louis Vuitton, Saint Laurent Paris, Sonia Rykiel), créateurs (Agnès b., Véronique Leroy, Victoria Beckham), costumiers (Moulin Rouge, Opéra National de Paris), maisons de couture (Alexandre Vauthier, Jean Paul Gaultier) ou marques de mode (APC, Maje, FrenchTrotters), d’accessoires (Alain Mikli, Arthus-Bertrand, Christian Louboutin, Emmanuelle Khanh, Karine Arabian), de lingerie (Maison Lajeby), de sportwear (Vicomte A, Lacoste, Oxbow) et même de cosmétiques (L’Oréal).

« La fabrication française a plus que jamais un rôle distinctif à jouer dans la valorisation des produits et des marques de mode et de luxe », souligne Chantal Malingrey, directrice marketing et développement et directrice de Made in France Première Vision dont c’était la seconde édition organisée par Première Vision, nouveau propriétaire depuis 2013.

Produire des articles qui font la différence

Ce rôle distinctif c’est bien évidemment la qualité. Pour 60 pour cent des Français, les biens fabriqués chez nous sont considérés comme étant de meilleure qualité. Soit une véritable valeur ajoutée que le salon compte mettre au service de la mode. Façonniers, tricoteurs, fabricants d’accessoires et de composants, producteurs de matières premières, ennoblisseurs, fournisseurs de services ou encore représentants d’organismes professionnels ou de formation, l’ensemble des sociétés présentes à Made in France Première Vision (103 cette année dont 20 nouvelles) porte les mêmes valeurs : passion du métier, créativité, adaptabilité, réactivité et technicité. D’ailleurs avec les sociétés Créations Anaïs à Marseille et Bleu Océane à Beauvoir-Sur-Mer, présentes pour la première fois sur le salon, qui peut se douter que l’on fabrique encore du jean en France ? « Nous sommes là car nous avons un savoir-faire sur le marché moyen-haut de gamme et que nous travaillons sur des petites séries, explique Edouard Birgin gérant de la société. Nous profitons de l’événement pour montrer aussi la nouvelle marque de denim lancée par Legier Christian qui est notre client, Les Artisans Bleus, pour laquelle il recherche des boutiques ».

Des valeurs ajoutées qui font aujourd’hui la différence pour des clients qui recherchent l’exclusivité donc, mais aussi la qualité matérielle (compétences techniques, fabrication d’excellence) et immatérielle (réputation, images de marque) qui sont plus que jamais le faire-valoir dans le monde des produits fabriqués en France. « Imité, copié, contrefait, mais jamais égalé, l’esprit des marques hexagonales contribue toujours à donner le LA des tendances internationalement », souligne Chantal Malingrey.

La France : une filière textile toujours active

Avec cette nouvelle édition, Made in France Première Vision a enfin aussi tenu à montrer une filière Textile-Habillement capable d’opérer de A à Z. Pour l’occasion, la cartographie du salon a été revue en 8 pôles : Confection & Tricotage (les plus nombreux), Accessoires (avec une offre chaussure et cuir en expansion), Matières premières, Ennoblissement, Composants, Organismes professionnels & Formation, Services et Labellisation (labels Origine France Garantie et Entreprise du Patrimoine Vivant). « L’enjeu aujourd’hui pour les savoir-faire français est de conquérir le même territoire que les marques et de parvenir également à s’imposer au-delà des frontières », conclue la directrice de Made in France Première Vision.

De quoi espérer donner toujours plus de travail aux 1 653 entreprises de confection d’habillement à travers l’hexagone employant 38 542 salariées. Alors qu’elles sont 2 563 (dont 64% ont moins de 10 salariés) dans le domaine industrie textile générant 38 542 emploies en France. (Source : Opcalia – 2013). Le chiffre d’affaires HT en France dans les industries textile, habillement, cuir et chaussures réunies atteignant 21,05 milliards d’euros en 2012. (source Insee)

Les écoles de mode : l’avenir ?

Dernière étape pour intéresser et sensibiliser au Made in France : conquérir les futurs professionnels du secteur. Dans ce cadre, l’IFM (Institut français de la mode) développe depuis 2001 des partenariats avec une quarantaine d’entreprises à travers la France pour réaliser chaque année des prototypes de vêtements, sacs, lunettes ou chaussures. L’idée : matérialiser le dialogue entre la créativité d’un étudiant et le savoir-faire particulier d’un atelier français. Cette année, le façonnier Grandis (en Normandie), Marty (dans l’Ouest), l’Atelier Cuir et Mode (Pays Basque), Manoukian (Deux-Sèvres) ou encore l’Atelier Styl’Couture (dans l’Ouest également) font parti des entreprises qui accompagnent l’IFM.

PHOTOS : Salon Made in France Première Vision 7 et 8 avril 2015.
Première Vision