Déclin des investissements étrangers en France

L'attractivité de la France serait "en perte de vitesse" selon un

baromètre du cabinet d'audit Ernst and Young.

L'Hexagone accuserait un net recul de 13 pour cent des implantations internationales en 2012 contre une moyenne de 3 pour cent sur 44 pays d'Europe. Le déclin est encore plus marqué en termes d'emplois, avec une baisse de 20 pour cent.

Ces résultats "indiquent clairement que les investisseurs étrangers adressent un dernier appel à la France pour qu'elle devienne un acteur à part entière de l'économie mondiale", écrivent le président d'Ernst et Young en France, Jean-Pierre Letartre, et l'auteur du baromètre, Marc Lhermitte, associé Ernst and Young.

"Le rendez-vous manqué de la France avec les économies à croissance rapide expliquerait-il un tel décalage ?", s'interrogent les auteurs de l'étude. "Si le Royaume-Uni et l'Allemagne sont considérés comme des destinations de rang mondial, les investisseurs étrangers pourraient désormais classer la France parmi les localisations secondaires, aux côtés de l'Italie et l'Espagne, avec le risque de la voir réduite à un rôle de puissance moyenne", avertit Marc Lhermitte.

"Cette image d'un pays désynchronisé du tempo global, tenté par le repli sur lui-même, est malheureusement alimentée par le pessimisme français ", estime-t-il.