Bangladesh : les réactions se multiplient
By FashionUnited
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Portant des maillots souillés de faux sang, les syndicalistes ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit en lettres rouge sang: "Death, precarity and fashion work" (mort, précarité et travail dans la mode), puis ils se sont se sont allongés sur un tapis rouge pour rendre hommage aux victimes de ce qui apparait aujourd’hui comme la pire catastrophe industrielle qu'ait connue le Bangladesh. Le 29 avril, le groupe espagnol avait pourtant tenu à préciser n'avoir commandé que des échantillons à la société Phantom, propriétaire de l'un des ateliers de confection installés dans l'immeuble désormais en ruine
Le niveau de rémunération des ouvriers travaillant pour des marques occidentales d'habillement (moins de 30 euros par mois dans une très large majorité de cas) a été dénoncé publiquement par les ONG et le pape François : le Bangladesh est en effet au deuxième rang mondial des pays exportateurs de textile, derrière la Chine. Cette industrie occupe plus de 40% de la main-d’œuvre de ce pays et représente 80% de ses exportations. Des conditions que le pape François a comparé à du "travail d'esclave".
Mais c’est surtout au Bangladesh que les consciences, désormais soutenues par l’opinion publique mondiale, peuvent exprimer leur mécontentement. Le gouvernement a mis sur pied une commission en vue d'augmenter le salaire minimum des ouvriers du textile, a déclaré dimanche un ministre. "Nous avons mis en place une commission d'experts chargés d'étudier la question d'un salaire minimum pour le secteur du textile. Nous l'avons fait à la suite de la demande des ouvriers d'augmenter leurs salaires", a déclaré à l'AFP le ministre du Textile, Abdul Latif Siddique. "Il n'y a aucun doute que les salaires vont être augmentés", a-t-il indiqué, ajoutant que le gouvernement avait également pris en considération la hausse du coût de la vie.
Plus de 3.000 ouvriers travaillant pour des marques occidentales d'habillement, telles que le britannique Primark, l'espagnol Mango, (Carrefour pour sa marque Tex, C&A, Benetton ou encore Wal-Mart sont également soupçonnés) étaient à leur poste lorsque le Rana Plaza s'est effondré voici 15 jours comme un château de cartes. Des ouvriers avaient signalé des fissures sur le bâtiment la veille, en vain.
Petite note optimiste, Reshma, la miraculée qui a survécu 17 jours sous les gravats, va "très bien" et retrouve peu à peu des forces, ont affirmé samedi les médecins du Bangladesh qui la soignent. Ils ont ajouté qu’ « elle n'avait jamais perdu espoir ».
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