• Home
  • V1
  • Fashion
  • La Redoute : des salariés demandent le soutien des français

La Redoute : des salariés demandent le soutien des français

By FashionUnited

loading...

Scroll down to read more

Fashion

Le collectif << Signez pour La Redoute >>, qui se dit représentatif de << centaines >> d'employés a appelé les français à les soutenir sur les réseaux sociaux. Ce collectif est favorable à la signature d'un protocole d'accord proposé par la direction du groupe qui propose de remettre le sort de l'entreprise

entre les mains du tribunal de commerce de Lille. Ce protocole d'accord sur le plan social  a été refusé vendredi par les syndicats CGT, CFDT et Sud.

Il s'agit d'une lettre ouvert aux français qui se sentent concernés par La Redoute >> diffusé via le compte
twitter @AvenirLaRedoute qui a rassemblé en deux jours 500 followers. La pétition Un avenir pour la Redoute accessible sur le site www.petitions24.net/unavenirpourlaredoute a rassemblé 2400 signatures. La pétition se définit comme une initiative de salariés << toutes directions, tous statuts confondus, croyant que le projet de cession, aujourd'hui en phase de blocage après 13 réunions de négociations, est la seule alternative pour La Redoute de continuer à exister >>. Le collectif insiste sur le fait que les négociations ont bien évolué grâce aux représentants syndicaux et << offrent aujourd'hui de vraies garanties. << Ne nous voilons pas la face il n'y a pas d'autre repreneur. A trop attendre, nous risquons la liquidation judiciaire >> conclut le collectif.

<< jusqu'au bout >>

Ce protocole d'accord divise en fait les 3 400 salariés (dont 2 400 en France) de l'enseigne française de vente par correspondance. Le groupe Kering qui souhaitait depuis longtemps se recentrer sur le luxe, avait engagé la cession de La Redoute pour un euro symbolique à Nathalie Balla, patronne de l'enseigne depuis 2009 et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats (l'entité qui chapeaute la Redoute chez Kering). Ceux-ci avaient annoncé le 9 janvier dernier la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute, soit la moitié des effectifs français.

Kering s'était engagé à contribuer à hauteur de 315 millions d'euros à la "transformation économique et industrielle" de l'entreprise et en plus, à financer les mesures sociales par l'intermédiaire d'une fiducie, dans laquelle il verserait 200 millions d'euros. Mais faute d'accord majoritaire des syndicats ( ce sont les mesures sociales qui accompagnent les coupes franches que les syndicats ont refusé de parapher vendredi notamment les indemnités de départ en pré-retraite) Kering avait annoncé qu'il ne "continuerait pas à financer les pertes de La Redoute" et avait posé un ultimatum : si les syndicats refuser de signer le protocole avant vendredi 14h, les futurs repreneurs promettaient de saisir le tribunal de commerce.

"En l'absence d'accord (...) et en anticipation de l'arrêt du financement de l'exploitation de La Redoute par Kering, la direction a l'obligation d'informer le président du tribunal de commerce de Lille des difficultés financières, a indiqué la direction de La Redoute dans un communiqué vendredi. << De son côté, le tribunal de commerce a souhaité que la décision de Kering et des repreneurs soit repoussée jusqu'au lundi 24 mars au soir. << L'objectif est de gagner 72 heures et de les utiliser pour réfléchir plus sereinement >>, a indiqué au journal Le Monde maître Mario Califano, l'avocat de l'intersyndicale.

Plusieurs échauffourées ont éclaté entre pro et anti-accord au siège de l'entreprise à Roubaix. Des bagarres ont eu lieu dans la cour de l'entreprise. Des salariés du collectif <<Signez pour l'avenir de La Redoute>> s'étaient donné rendez-vous devant l'entrée roubaisienne. Ils ont été pris à partie par des grévistes hostiles à la signature du protocole en l'état.  <<Les salariés sont prêts à aller jusqu'au bout>>, a expliqué à la presse Fabrice Peeters, délégué CGT. Cette position des syndicats opposés à tout accord, jugée jusqu'au-boutiste a été dénoncée comme opportuniste par plusieurs salariés dans un contexte d'élections municipales.
LA REDOUTE