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Les marques 'Made in Italy' font leurs débuts en Bourse

By FashionUnited

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Le Made in Italy défile depuis de nombreuses années sur les passerelles du monde entier et a commencé depuis peu à présenter ses collections sur les places financières internationales. Juste quelques jours avant l'ouverture du salon

Pitti à Florence et le début de la semaine de la mode pour homme à Milan, Ferragamo et Prada, deux des grands du luxe italien, sont aux prises avec leur débarquement en Bourse : la maison florentine à la Bourse Italienne et Prada à Hong Kong, à des milliers de kilomètres de la direction milanaise de Via Fogazzaro, mais sur l'un des marchés les plus prometteurs pour le luxe. Actuellement, le couple d'or de la mode de chez nous, formé par Miuccia Prada et son mari Patrizio Bertelli, qui possède (avec la sœur et le frère de Miuccia, Marina et Alberto) 95% de la griffe, est sous le feu des médias presqu'autant que le couple formé par Kate Middleton et le Prince William.

Une autre grande marque italienne fera ses débuts en Bourse en 2011, Brunello Cucinelli, griffe du cashmere, dont la cotation est prévue pour l'automne. Jusqu'au début du mois de juin Moncler était aussi sur le point de faire son entrée à la Bourse Italienne mais finalement la direction et le fonds Carlyle (qui détenait 48% de la marque) se sont laissés séduire par les français d'Eurazeo. Moncler, dont une part de 45% a été vendue pour 418 millions d'euros, a décidé de renvoyer ses débuts sur le marché actionnaire à une date encore à définir. La majorité des parts étant aujourd'hui détenues par une société française (45% Eurazeo, 32% Remo Ruffini, 17,8% Carlyle, 5% Brand Partners 2 % et 0,2 % Sergio Buongiovanni) il n'est pas impossible que cela ait lieu sur le marché parisien.

En somme, le Made in Italy oui, mais avec un très fort accent français. Selon le quotidien français la Tribune, François-Henri Pinault, patron de Ppr, aurait même jeté les yeux sur Prada, sur la partie de la société qui restera au couple Bertelli-Prada après la cotation. Pour l'instant cette information a été démentie, mais vu que Pinault a déjà avalé Gucci, Bottega Veneta et Sergio Rossi, il n'y aurait rien d'étonnant à cela. Récemment, Bulgari (cotée depuis 1995) a changé de main et pourra, avec l'argent des français de Lvmh, ouvrir de nouvelles mono-marques et jouir d'une excellente gestion, objectifs que Brunello Cucinelli compte aussi réaliser à travers la cotation prévue en automne. Le groupe de la région de l'Ombrie, qui a terminé l'année 2010 avec des bénéfices en hausse de 28,3% (203 millions), a choisi cette voie pour acquérir une certaine visibilité internationale.

Les objectifs sont un peu différents pour Salvatore Ferragamo qui a choisi de coter 25% de son capital en Italie, même si cette société a été l'une des premières marques de luxe à s'implanter en Chine (plus de 90 magasins sur le territoire). Sa structure plus moderne, sa gestion de haut niveau et la possibilité pour les membres de la famille qui le souhaiteront de sortir de l'actionnariat sont quelques-uns des aspects qui ont poussé la société à entrer en Bourse. Sa première cotation pourrait avoir lieu à la fin du mois de juin ou début juillet, même si, d'après Reuters, les coordonnateurs mondiaux pourraient conseiller à Ferragamo d'attendre une époque plus propice, probablement l'automne, si les conditions sur les marchés sont critiques.

Mais revenons à Prada (qui comprend aussi Miu Miu, Church et Car Shoe): première société cotée cet été. La société affectera 423,3 millions d'actions, à savoir 16,5% du capital post-augmentation, et serait prête à recueillir entre 2 et 2,6 milliards de dollars américains de cette cotation. L'offre expirera le 16 juin et son entrée sur le marché de Hong Kong est prévue pour le 24 juin. Selon le Financial Times à la limite la plus élevée la cotation équivaudrait à évaluer l'ensemble du groupe Prada à 27 fois le chiffre d'affaires prévu pour 2011, un niveau qui serait un des multiples les plus élevés dans le secteur de la haute couture : la valeur boursière de Burberry représente 22,3 fois les bénéfices prévus sur l'année 2011, celle de la française Lvmh 19,4 fois.

De notre correspondant à Milan
Moncler
Prada
Salvatore Ferragamo