Panne de croissance pour Gucci

Au premier semestre, Kering est parvenu à stabiliser sa croissance organique grâce à Bottega Veneta et Saint Laurent. Ces deux

pépites dont les ventes ont grimpé respectivement de 20 et 29 pour cent, permettent au pôle luxe du groupe de M.Pinault de signer une croissance de 5,2 pour cent. C’est beaucoup mieux que la division mode-maroquinerie de LVMH dont la croissance est tombée à zéro au 2e trimestre.

Ces deux bonnes performances ne masquent pas la panne de croissance de Gucci, la marque vedette du groupe (Gucci pèse pour environ 65 pour cent des profits du pôle luxe du groupe Kering) , est passée dans le rouge notamment à cause des effets de change négatifs qui ont pesé sur ses résultats. Les analystes tablaient sur un trimestre de croissance nulle (à l’image des deux trimestres précédents) mais la griffe italienne a vu ses ventes baisser de 2,4 pour cent à changes constants.

Gucci a souffert au Japon à cause d’un relèvement de TVA. Les résultats restent négatifs également en Chine (malgré une petite amélioration) et les ventes sont en nette repli à Singapour, Taïwan et Hong Kong. La demande est restée faible en Europe. Un fort ralentissement aussi à noter en Russie pour cause de crise ukrainienne et de baisse du rouble.

"Gucci est très au-dessous des attentes, même si c'est largement dû aux ventes en gros et témoigne d'une poursuite de l'amélioration du réseau de distribution", relève pour Challenges, Luca Solca, analyste de'Exane BNP Paribas. Le résultat opérationnel du groupe a reculé de 3,9 pour cent à 810,2 millions d'euros (798 millions etaient attendus). A noter également, les contre-performances de l'équipementier sportif Puma, qui a vu son résultat opérationnel divisé par plus de deux.