Artcurial va disperser le décor de la dernière demeure parisienne de Kenzo
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Après la vente du mobilier des boutiques Cartier, qui prendra place début mars, la maison parisienne de vente aux enchères Artcurial, en collaboration avec Christie’s, continue sur sa lancée en annonçant la dispersion, le 11 mai prochain des meubles, tableaux, objets et œuvres d’art de l’appartement de Kenzo Takada, icône du style, précurseur du prêt-à-porter et fondateur de la marque Kenzo, rachetée en 1993 par le groupe LVMH. 600 lots provenant de la dernière demeure du couturier de légende seront mis en vente ainsi qu’une centaine de création provenant de la collection personnelle du créateur de mode.
« Cette vente sera un dernier hommage à cet artiste aux talents multiples »
Ces lots, précise la maison de ventes, sont à l’image de l’œuvre du créateur de mode : un équilibre subtil entre les influence de l’Orient et de l’Occident. « La collection Kenzo reflète à merveille l’œil de ce créateur de génie également décorateur épris de civilisations qui savait, comme pour ses créations, parfaitement marier des cultures différentes dans cet appartement parisien. Cette vente sera l’occasion d’un dernier hommage à cet artiste aux talents multiples », résume Stéphane Aubert, Commissaire-priseur & Directeur Associé Artcurial.
Situé au cœur de la Rive Gauche à St Germain des Prés, en face du Lutecia, cet appartement Haussmannien dominant tout Paris, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel, a été la dernière demeure du créateur pendant quinze ans. C’est dans cet appartement extrêmement lumineux, redécoré avec l’aide de son ami architecte Ed Tuttle, qu’il va rassembler et enrichir sa collection. Celle-ci comprend des pièces d’Art d’Asie, d’Art Précolombien, d’Art Tribal mais aussi des photographies, des œuvres contemporaines, des lustres en cristal, du mobilier Art Décor ou encore du mobilier créé par Kenzo Takada lui-même. « Un mélange savamment mixé créant un équilibre subtil entre élégance et éclectisme » promet le communiqué.
Une centaine de créations signées Kenzo Takada vendues en ligne
Parmi les pièces majeures figurent un important cheval Hinoki en bois de la période Han (estimation : 20 000 - 30 000 euros), un torse de Bouddha datant du IIIe siècle (estimation : 10 000 - 15 000 euros) ou un piano à queue Pleyel d’après Ruhlmann (estimation : 4 000 - 6 000 euros). Côté luminaires, il faut noter un impressionnant lustre en Cristal (estimation : 4 000 - 6 000 euros). Une série de treize photographies de William Eggleston (estimation : 20 000 - 40 000 euros) sera notamment présentée.
La vente réunit également une soixantaine de lots dédiés aux arts de la table, comprenant les propres créations de verrerie ou de porcelaine de Kenzo Takado mais aussi des grès japonais, de la verrerie de Murano ou encore le service en cristal Harcourt de Baccarat, marqué de l’emblème du créateur. Enfin, les amateurs trouveront l’occasion de découvrir les talents de peintre du créateur de mode à travers plusieurs de ses tableaux dont ceux issus de la série «Masques Nô» (estimation : 1 500 - 2 500 euros) ou encore un Personnage en tenue de dignitaire japonais, une huile sur toile estimée entre 2 000 et 3 000 euros. Pour les fans de mode, une vente « Online Only » présentera parallèlement plus d’une centaine de créations, estimées entre 100 et 1 000 euros, de la collection personnelle du créateur.
Crédit photo : Artcurial