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Adam Andrascik est le nouveau DA de Guy Laroche

By Herve Dewintre

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La collaboration entre Lindsay Lohan et Emmanuel Ungaro, très contestée, a t’elle traumatisé la mode à ce point? Il faut en tout cas constater que le star-system semble s’éloigner de plus en plus des preoccupations des maisons de mode dès lors qu’il s’agit aujourd’hui de recruter un directeur artistique. Le phénomène qui consiste à gommer purement et simplement le prénom du créateur dans le libellé de la marque ( adieu Yves, adieu Martin, adieu Gianni) atteste d’une certaine manière l’ampleur de ce phénomène qui consiste à désincarner la marque pour mieux la pérenniser. Quitte à choisir une personnalité pas ou peu connu pour prendre les rénes de la creation artistique.

C’est visiblement le choix que vient de faire la maison Guy Laroche en nommant, pour succèder à Marcel Marongiu (qui n’avait pas demerité depuis 2007 en distillant une bonne dose de flamboyance maitrisée aux collections qu’il dessinait pour la maison française fondée en 1957), le jeune trentenaire Adam Andrascik. Sa carrière est courte, il est sorti de la Fashion Institute of Technology de New York en 2006 et a obtenu son master à la Central Saint Martins de Londres en 2010. Un an plus tard, il créa sa marque éponyne qui fut sélectionné par Selfridges (dans le cadre d’un concours de jeune talent).

Une esthétique plus proche de Margiela que de Marongiu

C’est donc davantage la fraicheur et la modernité que le prestige du jeune créateur né à Pittsburgh qui ont attiré l’attention de Hendrick Penndorf (qui pilote la maison détenue par le groupe hongkongais YGM Trading). Le trentenaire indique d’ailleurs qu’il connaissait assez mal l’esthètique de Guy Laroche. Il note au WWD que l’absence même de silhouettes distinctives et déterminantes au sein des archives de Guy Laroche ( en dehors de la célèbre robe dos nue portée par Mireille Darc) lui permettront justement de se focaliser sur l’état d’esprit de la maison plutot que la réactualisation de looks iconiques.

Formé par la regrettée Louise Wilson dont il compte bien prendre à la lettre les conseils à propos du fait qu’il ne faut pas aborder son travail avec trop de préciosité, le jeune designer, met sa propre affaire entre parenthèses pour mieux se consacrer à la griffe parisienne. Il s'agit pour lui désormais de focaliser son attention sur ce que les vetements Guy Laroche ont à dire, tout en regrettant avec humour le fait qu’il aurait préféré que les usines soient en France et non en Italie pour mieux pratiquer son français. Quant à son style, plus proche de Martin Margiela, que de celui de son prédécesseur, il devrait pouvoir le révéler très rapidement puisque sa premiere collection sera présentée lors de la fashion week parisiennne automne-hiver 2015-2016 le 4 mars prochain.

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