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Allergies: interdire ou limiter un millier de substances dans les vêtements

By AFP

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Face aux cas d'allergies cutanées liés à des textiles d'habillement, l'agence de sécurité sanitaire française (Anses) et l'Agence suédoise des produits chimiques (KemI) proposent aux autorités européennes d'"interdire ou limiter plus de mille substances allergisantes" dans les vêtements.

Cette proposition, adressée à l'ECHA (Agence européenne des produits chimiques), vise à "limiter la présence des substances sensibilisantes cutanées dans les articles textiles, cuirs, fourrures et peaux, vendus au grand public" afin de "mieux protéger les consommateurs", explique lundi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation et de l'environnement.

Cette dernière avait mené en juin 2018 une expertise permettant d'identifier les substances chimiques présentes dans certains articles incriminés. Elle avait alors déjà recommandé d'abaisser le maximum réglementaire du chrome 6 dans les articles en cuir et de fixer un niveau maximum pour le nickel dans les textiles.

Les agences française et suédoise ont réalisé une "évaluation des risques" pour "déterminer les concentrations maximales à ne pas dépasser pour ces substances afin de protéger les consommateurs".

Au vu de ces travaux, elles proposent d'interdire dans ce type de produits "25 substances de la famille des colorants dispersés ayant des propriétés sensibilisantes".

Les colorants dispersés sont des colorants non solubles dans l'eau utilisés pour teindre les fibres synthétiques.

Les deux agences proposent également des concentrations maximales à ne pas dépasser pour les autres familles de "substances sensibilisantes", dont le chrome 6 (1 mg/kg), le nickel, le cobalt, le formaldéhyde et la 1,4 paraphénylène diamine (PPD).

Substance utilisée pour fixer les couleurs foncées, la PPD est déjà interdite depuis 2005 dans tous les cosmétiques destinés à être en contact avec la peau (et notamment dans les tatouages éphémères à base de henné). Elle reste autorisée pour les teintures capillaires, si sa concentration ne dépasse pas 6 pour cent, et dans les textiles.

"Des alternatives chimiques existent notamment pour les colorants dispersés pour lesquels la substitution est faisable et déjà amorcée en Europe", souligne l'Anses.

L'ECHA formulera un avis sur cette proposition, à l'issue d'une consultation publique de six mois. Il reviendra ensuite à la Commission Européenne de "statuer sur l'adoption de cette restriction", indique l'agence sanitaire.

Lors de la publication de son expertise l'an dernier, l'Anses avait notamment conseillé de laver tout vêtement neuf susceptible d'être en contact avec la peau avant de le porter pour la première fois, afin de réduire l'exposition aux substances irritantes. (AFP)

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