Aux JO d'hiver 2026, la "renaissance" espérée du Coq Sportif et de son logo
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Un "nouvel élan" un an après un redressement judiciaire: le Coq Sportif dévoile mercredi les tenues officielles des athlètes français pour les JO-2026 de Milan Cortina, avec le retour de son logo triangle historique, annonce son directeur général Alexandre Fauvet à l'AFP.
"Notre idée est d'ouvrir un nouveau chapitre tout en étant fidèle à l'histoire écrite par le fondateur" dès 1882, avec une stratégie "très tournée vers l'international", résume le dirigeant passé par Lacoste et Fusalp. Il est aux commandes de la marque de sport depuis sa reprise cet été par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane.
Composée de plus de 21.500 pièces, la collection pour les prochains Jeux olympiques (février 2026) et paralympiques (mars 2026) d'hiver se décline dans des tons écru et bleu "givré". Des touches bleu-blanc-rouge sont apportées par un motif imitant la carte topographique d'un massif montagneux.
Est-ce que cette collection a pour vocation de symboliser la renaissance du Coq Sportif?
Alexandre Fauvet : "Je parlerais plutôt d'un nouvel élan, car la marque n'est pas morte évidemment, l'entreprise non plus. Mais on peut parler de renaissance concernant le retour pour ces JO du logo historique du Coq Sportif, dans un triangle. Ce logo qu'on a tous aimé dans les années 70, 80, 90. C'est le logo de Michel Platini, de Diego Maradona quand il gagne la Coupe du Monde en 1986, du Tour de France sur les maillots jaunes de Bernard Hinault. Ou encore de Yannick Noah en 1983 quand il remporte Roland-Garros.
"Il incarne la force et l'histoire de cette marque, qui est aussi l'histoire du sport français. Les premières collections sur lesquelles on travaille (en dehors des tenues olympiques, NDLR) portant le logo triangle vont apparaître dès le mois d'avril pour les chaussures, et ce sera encore plus tôt pour le textile, au moment des JO ou peut-être un petit peu avant."
La livraison des tenues pour Paris-2024 avait connu des retards, laccollection JO-2026 sera-t-elle prête à temps?
"Oui, cela sera livré dans les temps. Il va de soi que les décalages de livraison des JO de Paris étaient liés à des difficultés financières de l'entreprise, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui avec les investissements que nous avons faits. On a remis à plat le système d'approvisionnement et les relations avec nos fournisseurs sont excellentes, donc il n'y aura pas de sujet ici."
Quelle proportion de ces tenues olympiques a été fabriquée en France, dans votre usine de l'Aube?
"Les plus belles pièces sont réalisées à Romilly où on a un outil industriel remarquable. Ce sont des produits à forte valeur ajoutée - pas des tee-shirts ou de simples sweatshirts -, avec des matières techniques qui sont mixées à des matières naturelles. (Mais) évidemment qu'un atelier aujourd'hui en France ne peut pas concurrencer des ateliers à l'étranger sur du volume.
"Cette collection des JO est l'incarnation d'un savoir-faire et d'une excellence à la française dans le textile. On reprend la marque avec beaucoup d'ambition et énormément d'énergie, on veut faire en sorte de rattraper le temps perdu et repartir sur des produits à forte valeur ajoutée."
Le Coq Sportif, fondé en 1882, est la marque de sport la plus ancienne au monde encore en activité. Comment en perpétuer l'esprit?
"Notre idée est d'ouvrir un nouveau chapitre tout en étant fidèle à l'histoire écrite par le fondateur Emile Camuset, un visionnaire qui a inventé le tout premier survêtement, 'le costume du dimanche'. Cette marque, populaire et universelle, incarne un mode de vie où le sport est central."
Vous tablez sur 300 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2030, après 70 millions visés en 2025?
"Nous sommes sur ces bases-là. Notre projet est vraiment tourné vers l'international, qui ne pèse aujourd'hui que 15% du chiffre d'affaires. À horizon cinq ans, on vise 50%. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas développer la France et ses réseaux de distribution. Dans le même temps, on a prévu de tripler notre chiffre d'affaires en France. En tout cas, le potentiel est là."