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Cinq choses à retenir de la Fashion Week de Londres

By AFP

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Mode

Londres, 17 sept 2019 (AFP) - Des vêtements fluides, des stylistes plus « verts » et des couleurs vives dans une période plombée par le Brexit: cinq choses à retenir de la Fashion Week de Londres, consacrée aux collections printemps-été 2020, qui s'achève mardi.

Un corps sans entraves

Pour la saison printemps-été 2020, la femme sera libre de ses mouvements, comme chez Victoria Beckham dont la collection avait pour mots d'ordre « liberté », « légèreté » et « simplicité ».

Pas de mini-jupes moulantes comme à l'époque Spice Girls, mais de longues robes fluides et sensuelles et un esprit « seventies ».

Le tailleur pantalon large et décolleté plongeant est un autre incontournable de la saison.

Fluidité du côté des genres aussi chez l'Irlandaise Sharon Wauchob avec de longues robes à plumes ou chez le duo Fyodor Golan qui explorait le concept de « pansexualité - l'attraction envers une personne quelle que soit son identité de genre ».

Parmi les looks incontournables de la Fashion Week, les volumineuses mais aériennes créations de Molly Goddard, l'étoile montante de la mode britannique, et les robes géométriques et mouvantes de la serbe Roksanda, dont les études d'architecture ont laissé des traces.

Rose poudré et vert lumineux

Un coup au moral? Allez voir Roksanda. La Serbe excelle dans le choix des couleurs, et ses combinaisons de rose et tangerine ont explosé sur fond de ciel gris londonien lundi.

Chez Molly Goddard, on trouve du jaune poussin, du bleu javel et plusieurs nuances de rose, sa couleur fétiche et celle de la robe en tulle portée par Villanelle, la tueuse dans la série télévisée "Killing Eve" qui a fait grimper la popularité de la créatrice anglaise.

Le Turc Bora Aksu s'était lui inspiré de la palette de couleurs vives de l'artiste colombienne Maria Berrio avec des combinaisons de rose vif et d'orange particulièrement réussies.

Quant à Victoria Beckham, elle a surpris avec un violet flamboyant et un vert lumineux, une des couleurs de la saison.

Côté imprimés, les plus farfelus sont chez Pam Hogg, figure de la culture punk-rock, et ses combinaisons moulantes avec des imprimés multicolores de... caniches, l'Ecossaise s'étant inspirée des concours canins.

Des stylistes plus « verts »

Interpellés par le mouvement écologiste Extinction Rebellion, qui a organisé plusieurs actions pendant la Fashion Week, les stylistes affichent de plus en plus leurs préoccupations environnementales.

Roland Mouret, Français installé depuis des années au Royaume-Uni, estime que "les tendances" et leur côté consumériste "sont en train de mourir". Ce qui compte désormais c'est le « style ».

Il soutient le fabricant de cintres Arch and Hook qui a créé des cintres conçus avec du plastique collecté dans les mers et océans puis recyclé.

Les jeunes designers sont particulièrement en pointe en matière d'« upcycling », qui consiste à donner une deuxième vie aux vêtements ou accessoires. La Roumaine Ancuta Sarca, 27 ans, conçoit des chaussures hybrides, mélanges de baskets et d'escarpins récupérés dans des magasins de vêtements d'occasion.

Mariah Esa, 22 ans, tout juste diplômée, crée des tenues colorées en assemblant des étiquettes de vêtements jetées par une marque de vêtements -- jusqu'à 2 000 pour fabriquer un manteau.

Leurs créations étaient présentées dans une exposition sur la « mode positive », c'est-à-dire plus éthique et plus durable, un sujet que veut mettre en valeur le British Fashion Council (BFC), qui représente l'industrie de la mode britannique.

Ouvert au public

Pour la première fois, la Fashion Week de Londres s'est ouverte au public, pour six défilés qui lui étaient spécialement réservés, et uniquement le temps du week-end.

Pour au minimum 135 livres (150 euros), voire 245 pour le pack « VIP », les fashionistas pouvaient assister aux défilés d'Alexa Chung, célèbre « It-girl » britannique (mannequin, chroniqueuse, présentatrice télé, utilisatrice d'Instagram...), ou de House of Holland, du styliste anglais Henry Holland, et de Self-portrait.

Dernière fashion week avant Brexit?

L'industrie de la mode, très internationale, a dans son immense majorité voté contre le Brexit en juin 2016, et le BFC a de nouveau appelé à éviter une sortie sans accord de l'Union européenne, qui pourrait se traduire par des contrôles douaniers accrus et une circulation des personnes plus compliquée.

Si le pays devait passer le 1er novembre aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il en coûterait à l'industrie de la mode entre 850 et 900 millions de livres sterling (entre 950 millions et 1 milliard d'euros), selon une étude de l'Association britannique pour la mode et le textile datant de 2018.(AFP)

Photo : Fyodor Golan, Catwalkpictures.

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