De plus en plus de jeunes Européens achètent des produits de contrefaçon
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En Europe, acheter un produit de contrefaçon ne semble pas déranger une majorité de la GenZ. C’est le constat dressé par l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) dont une étude révèle la progression des achats intentionnels et involontaires de produits de contrefaçon.
52 pour cent des jeunes Européens âgés de 15 à 24 ans ont déclaré avoir acheté, de manière intentionnelle ou par accident, au moins un produit de contrefaçon en ligne cette dernière année. En France, 29 pour cent d’entre eux ont acheté intentionnellement un produit de contrefaçon. Ce chiffre est encore plus élevé en Grèce (62 pour cent).
Le segment mode arrive en première place des objets contrefaits achetés volontairement puisque selon l’étude, ils s'agit de vêtements et d'accessoires (17 pour cent) et de chaussures (14 pour cent), mais aussi de dispositifs électroniques (13 pour cent) et de produits d’hygiène, cosmétiques, articles de soins personnels et parfums (12 pour cent).
Prix, disponibilité et influences sociales
Les raisons de ces achats sont tout d'abord le prix et la disponibilité des produits. Mais l’étude indique d’autres facteurs, dont les influences sociales, précisant « le comportement de la famille, des amis ou des connaissances, jouent un rôle accru ». Fait plus surprenant, certains des acheteurs achèteraient également des produits de contrefaçons suivant les recommandations formulées par des influenceurs ou des célébrités. L’étude indique qu’il s’agirait d’une personne sur dix.
Toutefois, ces achats se font aussi parce que les jeunes ont été induits en erreur : le taux d’achat involontaire de produits de contrefaçon est de 37 pour cent. Enfin, 48 pour cent des personnes sondées disent ne pas avoir acheté de tels produits ou ne savent pas avec certitude si elles l’ont fait.
Dans un communiqué, le directeur exécutif de l’EUIPO, Christian Archambeau, déclare : « »Cette troisième édition du tableau de bord sur la PI et les jeunes, publiée au cours de l’Année européenne de la jeunesse, confirme les tendances décelées dans les éditions précédentes et permet de se faire une idée plus complète des perceptions et des attitudes des jeunes. Alors que le commerce électronique et la consommation numérique connaissent une croissance significative, la progression des achats intentionnels et involontaires de produits de contrefaçon constitue une tendance préoccupante. »
Pour enrayer ses comportements d’achats, les faits les plus décourageants selon l’EUIPO, demeurent les risques de cyberfraude et les cybermenaces. « Une meilleure compréhension des conséquences négatives sur l’environnement ou sur la société », est également mentionnée par les jeunes interrogés comme un fait pouvant les convaincre de ne pas acheter de « faux » produits.
En France, selon le site du ministère de l’Économie, détenir un produit de contrefaçon est un délit. Le détendeur risque de « se voir confisquer ces produits par les services douaniers et se voir infliger une amende (comprise entre une et deux fois la valeur de l’objet de la fraude). » Les sanctions pénales peuvent aller jusqu'à 300 000 euros d'amende et trois ans de prison.