Entre corsets coquins et jeux de laçages, Ludovic de Saint Sernin impose sa sensualité chez Jean Paul Gaultier
30 janv. 2025
Mercredi, Ludovic de Saint Sernin, le jeune talent de la scène mode française, a dévoilé sa collection haute couture pour la maison Jean Paul Gaultier. Sa proposition en tant que designer invité fait suite à celle de nombreux autres créateurs (Chitose Abe, Olivier Rousteing, Julien Dossena, Simone Rocha, Glenn Martens, etc.) qui depuis 2020 se sont prêtés au jeu d'une fusion entre leurs univers et celui de la maison française
Baptisée Le Naufrage, la collection fait référence à des voyageurs « perdus dans une passion sanglante sur une mer agitée ». La collection est, selon le communiqué, un témoignage « du savoir-faire inégalé dont le 325 Rue Saint Martin est depuis longtemps le berceau, est aussi un toast aux innombrables mondes et personnages qui ont pris vie ici - à la frénésie de jeu, de fantaisie, d'opulence, de sexe, de chaos et de camp qui remplit ces couloirs. »
Le show s'est ouvert sur une silhouette appelée Mélusine et habillée d'un corsage vert-de-gris et lacé avec une construction angulaire au niveau des hanches, des œillets en cuivre rouillé ont été peints à la main et l'on reconnaît dans le laçage en cuir nappa argenté la patte de Ludovic de Saint Sernin. En dessous : une jupe sirène en organza de soie brodée d'un filet de perles métalliques.
Plusieurs silhouettes masculines ont ponctué le défilé et renforcé la sensualité non-genrée du show. L'un portait une veste corsetée au profond décolleté, un autre arborait des ailes en plumes de faisan montées sur un harnais et portées avec un slip à œillets au-dessus d'un drap en mousseline bleu ciel, tandis qu'un troisième présentait une queue de pie corsetée.