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Fashion Week de Londres: Burberry ose la dentelle pour l'homme

By AFP

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Des hommes vêtus de dentelle chez Burberry Prorsum, de "crazy-tweed" coloré chez Christopher Kane, ou portant les mocassins à imprimé années 80 de Jimmy Choo: l'audace était au rendez-vous lundi à Londres pour le dernier jour la Fashion Week masculine. Manteau mi-long de coupe étroite confectionné en dentelle amidonnée sans doublure, chemises blanches en dentelle: pour Burberry, cet ornement ne saurait être l'apanage exclusif des femmes. Même si, comme l'a lui-même reconnu Christopher Bailey, directeur artistique et général du groupe de luxe britannique, le style ne plaira pas à tout le monde. "Certains hommes porteront de la dentelle, d'autres non. Dans une présentation, il y en a pour tous les goûts. Moi j'aime la poésie qu'elle apporte", a-t-il déclaré à la presse.

Pour présenter sa collection printemps/été 2016, Burberry a choisi la pelouse du Perk's Field, un terrain situé à proximité du palais de Kensington, résidence officielle du prince William et de son épouse Kate, donnant au défilé des airs de garden party. Parmi les invités, on croise l'acteur Samuel L. Jackson ou le pilote de F1 Lewis Hamilton. Sur des tons noir, marine, gris pâle ou encore moutarde, Christopher Bailey renouvelle les classiques de la griffe. Le manteau Chesterfield ajusté en serge de laine propose une silhouette décontractée et élégante, et arbore un col en dentelle évoquant les tissus ouvragés d'époque ancienne. Quant au fameux trench-coat, il est tissé de soie et laine légères et paré de motifs tribaux, peints à la main puis sérigraphiés. Le créateur pioche également dans le streetwear avec des pantalons jogger en maille cachemire, portés avec des vestes bomber à panneaux matelassés. "J'aime bien l'idée de faire des choses 'relax'", a-t-il expliqué.

Des classiques remixés à Londres

Un style "relax, mais qui n'oublie pas le dress code": c'est également ce qu'a proposé le chausseur de luxe Jimmy Choo pour sa nouvelle collection présentée au Seymour Center de Londres, dans une salle de sport reconvertie en piste de skateboard pour l'occasion. Il y a des mocassins noirs recouverts d'imprimés aux couleurs chaudes, ou des baskets mixant semelles aux effets craquelés et dessus pied-de-poule. Cette collection, "c'est une rencontre entre la tradition et l'urbain", a dit à l'AFP Sandra Choi, la directrice de création de la marque. Les motifs géométriques et les couleurs vives rappellent les années 1980, et le groupe Memphis, un mouvement artistique alors influent. "La nouvelle génération (...) découvre une époque qui était à la fois très pop et très brillante", a souligné Sandra Choi.

Dans un style plus épuré, l'Écossais Christopher Kane a présenté sa collection dans sa nouvelle boutique de Londres, ouverte en début d'année à Mayfair, le quartier de la haute couture. Le créateur emprunte au streetwear avec des sweat-shirts à capuche parcourus de lignes colorées suggérant l'idée de mouvement perpétuel. Les mêmes motifs sont utilisés pour des accessoires, comme une pochette idéale pour transporter une tablette. "Il y a tellement de choses que je fais qui sont inspirés par le dessin", a-t-il dit. "Je voulais que les textures et les matériaux expriment tout autant que les graphismes". Le designer écossais a également remixé une garde-robe quasi complète (manteau, veste, pantalon...) en tweed en mouchetant le tissu gris de points rouge, bleu, jaune et vert, un "crazy tweed" à la fois classique et tendance. (AFP)

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