Fashion Week de Paris: puissance et sensualité chez Marine Serre
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La jeune créatrice française Marine Serre a dévoilé lundi à la Monnaie de Paris une collection mixte automne-hiver 2025-2026 inspirée de l'univers de David Lynch, aux silhouettes puissantes et fatales à la fois.
Ce vestiaire "est une référence à la Red Room de Twin Peaks, où on ne sait pas si on est dans le futur, dans le passé, le présent, ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas", a expliqué la styliste de 33 ans à la presse.
Élément iconique de la série télévisée des années 1990 du cinéaste américain décédé mi-janvier, la "Red Room" est un monde parallèle dans lequel le personnage principal fait de nombreux rêves étranges.
"La collection est aussi axée sur le fait de donner aux hommes et aux femmes l'impression qu'ils sont dans un film tous les jours", a ajouté Marine Serre.
Elle livre ainsi une collection sensuelle et structurée, où la taille est cintrée et les épaules carrées, en référence aux femmes fatales des années 1950 et 1980, et où la lingerie s'expose.
Une robe midi en cuir noir et aux épaules futuristes, un manteau sans manches en fourrure ceinturé à la taille, une robe blanche à longues manches faite à partir d'éléments de lingerie, une nuisette satinée jaune clair sur une chemise noire ou encore un bustier de cuir noir porté sur une combinaison en dentelle rouge transparente font partie des looks les plus remarquables.
Le tout, donc, essentiellement en noir et blanc, avec des touches de rouge et d'imprimé tigre.
"Je veux que les femmes soient libres, radicales. Je veux qu'elles s'aiment, qu'elles se sentent sexy et vraiment sensuelles", a insisté Marine Serre.
Reine de l'upcycling, elle a également dévoilé une dizaine de pièces couture en recyclant des pièces de monnaie, des médailles ou des montres anciennes.
Propulsée par le prix LVMH reçu en 2017, la créatrice, à la tête de sa propre marque depuis sept ans, est devenue une des stylistes les plus cotées sur la planète mode.
Sa dernière collection printemps-été est exposée dans les vitrines des Galeries Lafayette Haussmann, dans le centre de Paris, sous un immense portrait d'elle.
"Il s'agit d'utiliser les médias pour faire du bruit en tant que marque indépendante", a-t-elle expliqué. "C'est peut-être bien que les gens réalisent que je n'ai pas 65 ans. J'ai 33 ans. Il est possible de créer une entreprise, une maison qui fabrique des vêtements de luxe. Et être une femme, jeune, créative. Ce ne sera pas un chemin facile mais je veux donner cet espoir. C'est pourquoi j'y ai mis mon visage pour être accessible", a-t-elle conclu.