Fashion Week : humour et poésie chez Issey Miyake, sac de nœuds chez Yamamoto
10 mars 2025
Paris - Le Japonais Issey Miyake a apporté couleur, humour et poésie vendredi à la Fashion Week féminine de Paris, tandis que son compatriote Yohji Yamamoto est resté fidèle au noir, sa couleur de prédilection, relevée toutefois par des touches de violet électrique.
Chez Issez Miyake, Satoshi Kondo a présenté un défilé qui approfondit les thèmes préférés de la marque japonaise: les plis, la superposition de vêtements et l'exploration de matières, cette fois-ci la laine "panini".
"Le fil est essentiellement composé de laine et d'alpaga, mais il est également mélangé à du synthétique. Il est comprimé et repassé, et durcit lorsqu'il est chauffé. C'est pourquoi on l'appelle panini", a expliqué à la presse le créateur japonais, qui a repris les rênes après le décès du fondateur en 2022.
Ce type de laine est idéal pour les idées de modèles sculpturaux que Miyake a toujours recherchées, et le résultat était particulièrement impressionnant avec deux modèles d'un rouge chatoyant à la fin du défilé, véritables sculptures ambulantes.
Figuraient également de grands sacs à provisions colorés qui se transforment en robes, d'immenses manteaux de soie blanche qui s'enroulent autour du mannequin, des gants de laine qui se muent en chapeaux ou encore des sweat-shirts vert gazon ou beige en écharpes.
"J'ai toujours été intéressé par l'exploration et j'y trouve toujours un point de beauté. Cette collection navigue entre l'abstrait et le concret. Et la façon dont nous pouvons regarder des objets ordinaires d'une manière extraordinaire", a expliqué le créateur.
Violet électrique chez Yohji Yamamoto
Point de couleur chez Yohji Yamamoto, qui a fait défiler dans les très chics salons de l'Hôtel de Ville des silhouettes toutes de noir vêtues, fidèle à son surnom de "poète noir", avec quelques nuances de gris, un peu de blanc, et des touches de violet électrique.
Le créateur de 81 ans a présenté d'amples manteaux et robes, jouant sur les volumes et les superpositions, avec de larges bandes de tissus noués sur le devant, le derrière, les hanches, ou encore des fils entortillés.
En lieu et place du traditionnel final, qui consiste à faire redéfiler tous les mannequins en une minute environ, deux mannequins habillées de robes violettes ont pris place au centre du podium, bientôt rejointes par des silhouettes portant des manteaux noirs à la doublure violette réversibles, qu'elles se sont échangées avant de repartir toutes vêtues de violet.