Fin d'un mois et demi d'occupation de l'usine Bel Maille dans la Loire
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Les salariés de Bel Maille ont mis fin, mardi, à l'occupation de leur usine de tricotage, débutée le 17 octobre à Riorges (Loire), au lendemain de sa mise en liquidation judiciaire, a-t-on appris de sources syndicales.
"Le tribunal de commerce de Roanne a rejeté hier l'offre, sans garantie financière, d'une société macédonienne et celle de trois anciens cadres qui ne s'intéressaient qu'aux machines", a déclaré à l'AFP Driss Mountadir, le représentant des salariés dans la procédure collective.
"La totalité des 58 salariés de l'usine et les deux VRP ont tous reçu leur lettre de licenciement depuis hier et ils doivent maintenant se consacrer à la recherche d'un emploi (...) je vais fermer l'usine et donner les clés au liquidateur", a ajouté ce délégué CFDT en fin d'après-midi.
Le représentant des salariés, ainsi que le secrétaire de l'Union locale CGT, Serge Lenoir, dénoncent ensemble "le manque de soutien des pouvoirs publics dans la tentative de créer une société coopérative qui aurait permis de sauver une quinzaine d'emplois", au sein de cette entreprise renommée en matière de tricotage circulaire, sans couture.
"L'occupation s'arrête, mais pas l'action des salariés qui vont mener des coups d'éclat dans les prochains jours", selon le représentant CGT.
Durant le mois et demi d'occupation de l'usine, plusieurs membres de l'équipe du film "La fille du patron", tourné cet été dans les locaux de Bel Maille et produit par Julie Gayet, sont venus sur place apporter leur soutien aux salariés, parmi lesquels le réalisateur Olivier Lousteau.
L'Elysée leur a écrit, le 21 novembre dernier, que le Président de la République François Hollande "est à l'écoute des préoccupations que lui ont soumises les salariés de la société Bel Maille", sans que cela n'évite "la disparition de ce fleuron du made in France", a souligné amer, Driss Mountadir.
(AFP)