Focus sur le défilé Kenzo : au croisement du chic parisien et de la street japonaise

Paris - La maison Kenzo, sous l'égide de LVMH, a revisité mercredi soir dans les jardins du Palais-Royal à Paris ce que le doré parisien donne lorsqu'il rencontre le streetwear tokyoïte.

Autour du jet d'eau de la fontaine, à deux pas des très graphiques colonnes de Buren, le directeur artistique de Kenzo, le Japonais Nigo a joué une partition plus que classique.

D'abord les hommes: en vêtements larges, de travail comme en baggy denim, inspiré des uniformes des ouvriers du bâtiment ou des pêcheurs japonais, avec une touche de streetwear, sans manche ou avec des vestes bombers qui réapparaitront partout la saison prochaine.

La couleur explose, en dominante de vert, jaune, orange. Côté accessoires, l'intrigante cagoule intégrale maillée blanche et zippée au milieu du visage, à porter avec des lunettes de soleil rondes et fines a fait lever tous les téléphones

Puis les femmes : créatures longilignes, en robe de crochet pour le soir, tailleur et haut-bandeau, comme un emballage Furokishi, et des maxi jupes aussi drapées à la taille, sans visiblement le même souci de confort.

Le lien entre "l'est et l'ouest" de la griffe, fondée en 1970 par Kenzo Takada à son installation à Paris à deux pas du Palais-Royal, se tisse dans un motif iconique de la marque: l'imprimé "Paris Jungle" et sa Tour Eiffel au milieu des tigres et de la canopée.

Pharrell Williams, directeur artistique de Louis Vuitton Homme, locomotive mode de LVMH, est venu comme à chaque fois applaudir son copain Nigo, star japonaise de la création musicale, qui a pris les rennes de la maison en 2021. La pression s'accentue sur la marque de LVMH aux 93 boutiques dans le monde et qui se cherche encore dans son identité post-Kenzo Takada. Et pour cela, le groupe n'a pas hésité à recourir aux grands moyens, avec le recrutement d'ambassadeurs rafraîchissants pour la marque cinquantenaire.

Ils étaient des milliers d'adolescents, panneaux lumineux en coréen, déguisements, chorégraphies répétées venus espérer apercevoir l'égérie de Kenzo, le Coréen Vernon du boysband de K-Pop Seventeen.