Impact environnemental de la mode : Agnès b. rappelle que des créateurs agissent déjà
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Paris - Certains créateurs de mode n'ont pas attendu l'appel lancé par l'Elysée afin de mobiliser l'industrie de la mode et du luxe autour de François-Henri Pinault pour réduire leur impact environnemental, écrit samedi la créatrice Agnès b. dans une lettre ouverte au milliardaire.
« Certains jeunes créateurs ont déjà initié une mode éco-responsable sans bruit ni publicité », relève dans sa lettre la créatrice française, de son vrai nom Agnès Troublé, connue pour faire fabriquer 40 pour cent de ses vêtements en France et son engagement pour l'environnement avec la fondation Tara pour les océans.
« Il y a plein de choses différentes dans le secteur de la mode », du luxe à la "fast fashion", avec des pratiques très différentes, relève encore Agnès b. auprès de l'AFP.
L'Elysée a chargé cette semaine François-Henri Pinault, PDG de Kering, de réunir autour de lui un groupe de patrons représentatifs du secteur de la mode. Ils devront proposer une série d'engagements et propositions, qui seront présentés lors du G7 de Biarritz en août, dans l'idée de réduire l'impact environnemental du secteur de la mode, deuxième industrie la plus polluante au monde.
La production vestimentaire mondiale a doublé ces 15 dernières années. Une personne achète 60 pour cent de vêtements de plus qu'il y a 15 ans et garde chaque pièce deux fois moins longtemps, selon une enquête McKinsey citée par Greenpeace en 2016.
Les marques multiplient le nombre de collections. Or les impacts écologiques sont nombreux : pollutions chimiques issues des usines ou des pesticides utilisés dans les champs de coton, usage intensif d'eau et d'énergies sources de réchauffement.
Le groupe Kering est présent dans la mode, la maroquinerie, la joaillerie et l'horlogerie de luxe.(AFP)