• Home
  • Actualite
  • Mode
  • Inès de la Fressange : à la conquête de l’international avec sa marque

Inès de la Fressange : à la conquête de l’international avec sa marque

By Céline Vautard

loading...

Scroll down to read more

Mode

L’ouverture de la boutique qui reflète le style de la Parisienne chic, rue de Grenelle (7e) à Paris, marque le point de départ d’un déploiement à travers le monde. Rencontre avec Fabrice Boé, PDG de la société IDLF qui détient la marque.

FU-Vous êtes à l’origine de la relance du nom Inès de la Fressange, comment cela s’est-il passé ?

Effectivement, en 2013, j’ai monté un groupe d’investisseurs qui a repris la marque Inès de La Fressange dont elle même avait perdu l'usage pendant 14 ans. Notre objectif était de (re)créer une marque style de vie qui incarne le chic parisien si cher à Inès de la Fressange et dont elle est l’inspiratrice.

FU- Quelles actions avez-vous effectuées pour relancer la marque ?

Nous avons mené nos actions en quatre temps. D’abord nous avons fermé certaines licences existantes. Ensuite, nous en avons retravaillées d’autres (les bijoux, les lunettes, la soie, les tenues d’intérieur et la papeterie/stylos). Nous avons également ouvert d’autres licences et enfin nous avons travaillé de nouvelles catégories de produits en propre dont les deux principales sont le prêt-à-porter et la maroquinerie. Dans le détail, parmi les nouvelles licences que nous déclinons se trouvent les souliers (avec l’Italien Giorgio Fabiani), les tapis (Toulemonde Bochart), le high-tech (étuis et coques de smartphones) et là nous venons tout juste de signer un accord avec Pierre Frey pour du papier peint et du tissu décoratif.

FU- Y a t-il d’autres catégories de produits que vous ciblez pour l’avenir ?

Déjà nous avons défini des univers cohérents à l’intérieur desquels nous avons des envies. Ces univers sont : l’équipement de la personne, les soins, les voyages et loisirs, les outils de travail et de vie sociale (comme la papeterie, la high tech), la maison au sens large et l’environnement familial. Parmi les projets sur lesquels nous réfléchissons à court terme figurent : un parfum, les bagages, l’art de la table et des vêtements pour enfants. Mais Inès de la Fressange tient aussi à insuffler des coups de cœur à l’offre (en ce moment, les balais Andrée Jardin, les assiettes de chez Baan ou l’huile d’olive du Château de Montfrin) et des collaborations (comme la ligne de lingerie et maillots de bain avec Fifi Chachnil pour l’été 2015).

FU- Justement Inès de la Fressange a t-elle un regard sur les collections, qui créé ?
Inès de la Fressange a un rôle d’inspiratrice mais elle est aussi directrice artistique de la marque donc elle donne son avis, une orientation. Cependant, nous avons un studio de création, dirigé par une jeune créatrice : Fleur Demery, qui travaille avec elle afin de traduire en produits cet esprit chic parisien.

FU- Quels sont les premiers résultats depuis la relance de la marque et quelles sont les perspectives ?
Déjà nous avons des collaborations externes (avec le géant de la mode Uniqlo et la voiture Citroën DS 3) qui ont réalisé de gros volumes de vente. Aussi, nous estimons aujourd’hui notre valeur déployée retail à 140 millions d’euros. Mais notre prochain challenge est de nous déployer à l’international. Si ponctuellement, toutes les catégories de produits peuvent vivre seules et prendre place dans les grands magasins (un important point de développement), notre véritable ambition avec l’ouverture de la rue de Grenelle et de poursuivre les ouvertures. Ainsi, pour 2016 nous travaillons sur différentes hypothèses mais néanmoins très ciblées que sont le Japon, l’Asie avec la Corée et Hong Kong, les Emirats Arabes, les Etats-Unis mais aussi l’Europe avec l’Italie, l’Allemagne ou le Royaume Uni. Nous n’en sommes qu’au début !

PHOTOS : Portraits Inès de la Fressange ©Alessandra d’Urso et photos de la boutique ©Frédérique Maitre.

Ines De La Fressange