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Exemple à suivre : la marketplace Imparfaite démocratise le vintage

By Julia Garel

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Dans le secteur de l'habillement, deux terrains de développement attirent aujourd'hui l'attention des investisseurs : le seconde main et le modèle du marketplace. La plateforme Imparfaite combine les deux éléments. Lancée en 2017 par Ariane Béchade et Camille Gabbi, Imparfaite est une plateforme en ligne spécialisée dans le vintage. Le format choisi est celui du B2C : des vendeurs chevronnés, spécialisés dans le vintage, passent un accord avec le site pour y revendre leurs pièces en ligne.

La création d’Imparfaite est partie d'un constat : « on en avait marre de nos vêtements, de cette impression d'être habillé comme la voisine, on recherchait des pièces de qualité sans se ruiner, des vêtements avec plus de sens, qui apporteraient cette petite étincelle d'émotion », explique la co-fondatrice Ariane Béchade, interrogée par FashionUnited. « En ligne, il n'y avait pas d’option, il fallait aller chiner, faire tous les différents magasins (...) trois à six heures de recherche pour trouver une pièce vintage », estime-t-elle. « C’est comme ça qu’Imparfaite est née, avec la volonté de digitaliser toutes ces boutiques. »

Première levée de fonds en 2019

L’entreprise débute comme une légende de success story : le binôme fondateur s'est rencontré sur les bancs de la prépa, Ariane chinait, allait chez les revendeurs, bricolait des pièces, l'investissement se fait d'abord sur la base de ressources personnelles. C’est en janvier 2019 qu'a eu lieu la première levée de fonds d’un million d’euros. La somme a notamment permis de recruter une équipe et d'injecter plus de technologie dans la plateforme.

Pour ce qui est des chiffres, l'entreprise, basée à Paris, compte une quinzaine de personnes sur place et 11 000 pièces en ligne (150 nouvelles pièces mises en ligne par jour). 60 pour cent de la sélection sont vendus en France, 30 pour cent aux USA et le reste en Europe et en Asie. L’entreprise entend par ailleurs rassembler 1 200 revendeurs partenaires d’ici la fin de l'année. Derrière ces chiffres, une relation particulière est instaurée entre la plateforme et les revendeurs spécialisés.

« On a commencé avec une dizaine de revendeurs parisiens que l'on aimait », explique Ariane. Aujourd’hui, le nombre a largement augmenté, les partenaires semblent avoir trouvé dans Imparfaite le moyen le plus simple et efficace de se digitaliser. Alors que la crise du coronavirus les a obligés à fermer boutique, Ariane confie recevoir régulièrement leurs remerciements car, grâce à la plateforme, les ventes peuvent se poursuivre - l'atelier à Paris a fermé mais la plateforme a mis en place un « direct vendeur ».

« Nous ne sommes pas une friperie »

La sélection des revendeurs est rigoureuse. Il doit obligatoirement s’agir de professionnels passionnés par le business du vintage et exerçant dans le secteur depuis un certain temps. Quant au traitement des pièces vendues, celles-ci sont contrôlées à l’atelier parisien et renvoyées dans un paquet soigné. « Nous ne sommes pas une friperie en ligne » insiste Ariane. L’idée est de « démocratiser le vintage, de le dépoussiérer, il doit y avoir une vraie expérience derrière, avec une émotion ».

Dès les débuts de la société, la co-fondatrice a mis en place un cahier de tendances à l'attention des revendeurs. Celui-ci explique l'esprit de la mode actuelle et les pièces recherchées du moment. Un vrai plus pour les revendeurs partenaires et un moyen pour Imparfaite d'assurer une sélection rigoureuse de pièces dans l'air du temps, calée sur la demande. Dans la même idée, le site dispose également d'une rubrique pensée pour inspirer les clientes et dont le contenu présente les « muses » d'Imparfaite, habillées d'une sélection de pièces en vente. Enfin, une rubrique éditoriale baptisée « Journal » complète l'initiative.

Parmi les articles qui se vendent le mieux, Ariane cite les blouses blanches Made in France et autres classiques de la garde-robe tels que le trench et la marinière. Une fois encore, le mythe de la française fait vendre et le savoir-faire dont sont issues les pièces vintage françaises contribue à son succès.

Il faut aussi citer l'éternel Levis 501 vintage, dont « la coupe est différente de celui d'aujourd'hui » précise Ariane. Le site dispose également d’un « Levis calculator », un outil qui repose sur quatre questions et qui aide la cliente à trouver sa taille.

L’ergonomie et la simplicité d'achat font partie des priorités d’Imparfaite dont les CGV proposent notamment des retours gratuits. Les projets futurs de l’entreprise le démontrent : une application à destination des revendeurs devrait voir le jour d’ici juin et une seconde à destination des acheteurs est prévue pour 2021. En outre, les équipe tech d’Imparfaite planchent sur un système de personnalisation qui devrait permettre de modifier le site à l'image de chaque client, il sera opérationnel d’ici fin 2020. Le nombre de pièces devrait, lui quadrupler d’ici la fin de l'année.

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Crédit : Imparfaite, portrait Ariane Béchade et Camille Gabbi.

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