• Home
  • Actualite
  • Mode
  • La marque néerlandaise Secrid a ouvert un shop-in-shop au Printemps

La marque néerlandaise Secrid a ouvert un shop-in-shop au Printemps

By Caitlyn Terra

loading...

Scroll down to read more
Mode|INTERVIEW

Secrid a récemment ouvert son premier shop-in-shop, à Paris, dans le grand magasin Le Printemps. "Nous avons beaucoup investi dans cet espace, nous étions curieux de savoir comment cela se passerait. Les chiffres de vente sont maintenant énormes”, confie René Van Geer, le co-fondateur de la marque. Des bons chiffres qui s’expliquent par le fait que la marque se démarque bien aujourd’hui. Dans les points de vente où Secrid est présent, il y a souvent un présentoir de comptoir, qui est devenu trop petit pour la grande collection. La marque veut maintenant l'agrandir avec un présentoir de sol et développe même des meubles muraux complets pour les points de vente shop-in-shop.

Le marché du portefeuille en pleine mutation

"Le marché lui-même n'a pas encore compris qu'il avait besoin de changer", explique René van Geer, co-fondateur de Secrid, à propos du marché des portefeuilles. "Un portefeuille devait être souple et flexible et devrait pouvoir tenir dans votre poche arrière ", explique l’entrepreneur lors d'un entretien, au bureau de la marque à La Haye. Avec ses porte-cartes extrêmement populaires, Secrid a révolutionné le marché des portefeuilles.

Le projet a vu le jour durant les heures libres de ses fondateurs René van Geer et Marianne van Geer - Van Sasse van Ysselt. Aujourd’hui, l’entreprise compte 7500 points de vente dans 70 pays.

Secrid : "Le marché des portefeuilles était prêt à changer, les marques ne l'ont tout simplement pas vu"

"De base, nous sommes une marque de porte-monnaie ", dit Van Geer en buvant son café. "Nous constatons que le temps est venu de prendre de nouvelles initiatives, même si le marché du portefeuille lui-même ne le voit pas toujours ainsi. Le premier porte-cartes Secrid a été fabriqué en 1996 et à l’époque nous pensions que le portefeuille du futur serait un porte-cartes. Aujourd’hui, c'est différent. Les articles protègent les cartes et bloquent également les communications RFID et NFC indésirables. Cela signifie que les passeports ne peuvent pas être scannés par des criminels. L'entreprise dans sa forme actuelle a vu le jour en 2008, lorsque la crise a frappé. C’est à ce moment-là que Marianne van Geer - Van Sasse van Ysselt s'est entièrement concentré sur Secrid : "Nous avions déjà dix ans d'expérience avec les portes-cartes à l'époque. Nous savions, et savons toujours, ce qui se passe sur le marché”.

Lorsque Secrid s'est mis à la recherche de fabricants de portefeuilles pour produire une coque en cuir pour le porte-cartes, beaucoup y étaient opposés. "Ils pensaient que nous n'en vendrions pas plus d'un millier par an. Ils étaient convaincus qu'un portefeuille devrait forcément être souple et tenir dans votre poche arrière. Aujourd’hui, Secrid n'a plus à traiter avec des fabricants de portefeuilles non convaincus, car la marque gère sa propre production et produit entièrement aux Pays-Bas. Nous avons adapté le design pour pouvoir le produire ici.”

Secrid en guerre contre la contrefaçon

Même si la production se fait entièrement au Pays-Bas, Secrid est quand même victime de contrefaçons. "C'est drôle car nous avons changé le design pour pouvoir produire localement et non en Chine pourtant il y a de la contrefaçon qui se fait là-bas”, s’amuse le co-fondateur. "Tant qu'ils ne nous imitent pas avec des articles de très mauvaise qualité.” Il est vrai que Secrid doit faire face à de nombreuses contrefaçon. Quelle est la limite? "Quand ils enfreignent des brevets. Bien sûr, ils ne sont pas autorisés à coller un logo “Secrid” sur ces produits”. Pendant ce temps, une équipe de quatre personnes se charge de lutter contre la contrefaçon, qu'il s'agisse de grandes marques qui copient accidentellement ou des vendeurs sur le marché, l’objectif est de tout nettoyer”.

Pour faire face à la concurrence, la marque a tendance à toujours mettre la barre haute. "C'est comme un groupe célèbre. Le premier album est bon, mais l'album qui suit est encore plus difficile à faire. Tu ne peux pas te permettre de le rater” illustre Van Geer. "Si nous faisons quelque chose, cela doit être quelque chose de nouveau", telle est la philosophie de Secrid. Dans les coulisses, la marque est occupée avec de nouvelles idées, mais bien sûr, rien ne peut être dit à ce sujet, même après plusieurs tentatives pour obtenir des informations. Ce que René Van Geer a pu dire, c'est que la marque est de plus en plus à la mode. "Nous suivons la mode pour le plaisir qu'elle procure.” Secrid a également dévoilé la première collaboration avec la marque de mode Freitag.

"La caractéristique principale de nos clients est qu'ils ont tous le sens de l'innovation et un intérêt pour l'innovation"".

René van Geer

La collaboration avec la marque de mode Freitag, a permis à Secrid d’atteindre une nouvelle cible. "Je connais plusieurs personnes qui sont fans de Freitag, mais qui n'achèteraient jamais un portefeuille Secrid. Ils ont trouvé le produit de cette collaboration très intéressant”. Mais qui est la cible de Secrid ? "Il n'y a pas de limite d'âge, nous traversons aussi la société et la culture. Ce qui importe avant tout, c'est qu'ils ont tous le sens de l'innovation et un intérêt pour l'innovation.”

Où placer une marque comme Secrid ? "Nous nous concentrons sur le détaillant classique, principalement indépendant. Quelqu'un qui raconte notre histoire et qui aime aussi le produit. C'est de cela que nous devons parler en ce moment. La boutique en ligne est donc très petite, le chiffre d'affaires généré ici n'est même pas d’un pour cent.”

Après l'interview, René Van Geer fait le point. "On parle maintenant de deux magasins monomarques Secrid. Nous sommes conscients qu'il s'agit d'une étape essentielle dans le processus de développement de la marque. Il y a encore beaucoup de pas à faire. Nous regardons ce dont le monde a besoin”.

Cet article a été écrit pour FashionUnited.nl. Traduit et édité en français par Sharon Camara.

Photo : courtoisie Secrid
RENÉ VAN GEER
SECRID