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La semaine de la haute couture s'achève sur la poésie sombre de Hyun Mi Nielsen

By AFP

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Loin des robes de contes de fées de Dior, de l'esprit art déco de Chanel et des déesses grecques de Valentino, la jeune griffe Hyun Mi Nielsen a clôturé jeudi la semaine de la haute couture avec des silhouettes sombres, mi-gothiques mi-motardes.

La griffe, qui faisait ses débuts sur les podiums parisiens, a été lancée en juillet par la Danoise Christine Hyun Mi Nielsen. A 40 ans, la créatrice affiche un CV prestigieux: après avoir étudié la mode au Royal College of Art à Londres, elle a travaillé chez Burberry, Alexander McQueen, Givenchy puis Balenciaga. La féminité d'une robe blanche en organza et tulle, tout en sinuosités, contraste avec des Rangers et des cheveux coupés ras. Une longue robe noire jouant les transparences, à l'allure victorienne et punk, évoque le style Alexander McQueen.

D'autres silhouettes sont motardes, en pantalon de cuir ou robe de cuir ajourée qui épouse la silhouette. Mains, bouche, visage sont parfois colorés, comme avec du henné. Dans cette collection "inspirée par David Lynch, où les cauchemars deviennent poésie", le vestiaire mêle dureté et fragilité. "Il y a un peu plus d'un an j'ai été licenciée, je travaillais comme directrice de studio. C'était vraiment douloureux. En faisant cette collection, j'ai voulu me retrouver, surmonter le chagrin", raconte à l'AFP la créatrice née en Corée et qui a grandi au Danemark.

Parmi les trois autres griffes qui présentaient leur collection jeudi, toutes nouvelles dans le programme parisien de haute couture, Xuan, fondée en 2004 par la créatrice néerlando-vietnamienne Xuan-Thu Nguyen, privilégie les robes à volants aux tons pastels. Les mannequins aux cheveux teints se tiennent immobiles dans des vitrines de verre, devant une paroi couverte de fleurs. D'autres ont des chapeaux hauts de forme, qui leur confèrent une allure théâtrale.

Au total, six griffes de diverses origines avaient été admises dans le programme des défilés de haute couture printemps-été 2017 qui se sont achevés jeudi. Une trentaine de shows se sont succédé lors de ce rendez-vous, qui est une spécificité parisienne, contrairement aux Fashion weeks de prêt-à-porter qui se tiennent, outre à Paris, à New York, Londres et Milan.

Le label "haute couture", appellation juridiquement protégée, consacre des savoir-faire traditionnels, un travail à la main et sur mesure. Un club restreint de 15 maisons peut se prévaloir de l'appellation (notamment Chanel, Christian Dior, Givenchy, Jean Paul Gaultier, Maison Margiela...). Le programme des défilés s'ouvre aussi régulièrement à des "membres invités" qui ne remplissent pas nécessairement ces critères. (AFP)

Photo Credit: Alain Jocard /AFP

hyun mi nielsen
Paris Fashion Week