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London Fashion Week : 100 pour cent virtuelle et sans Victoria Beckham

By AFP

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Londres - La Fashion Week de Londres débute vendredi dans un format 100 pour cent virtuel dans un pays en plein confinement en raison de la pandémie de Covid-19, avec quelques grands noms au programme comme Burberry mais sans Victoria Beckham.

Malgré l'absence des stars, influenceurs, et journalistes mode habituellement très nombreux pour ce rendez-vous de la mode qui se tient jusqu'à mardi, certains designers ont choisi de maintenir un défilé. C'est le cas du Turc installé à Londres Bora Aksu, de la Britannique Molly Goddard ou de l'Irlandaise Simone Rocha, dont les shows seront retransmis sur le site internet de la Fashion week.

La plupart des 94 stylistes participants ont opté pour des vidéos mettant en valeur leurs collections qui peuvent être masculines, féminines ou mixtes, cette Fashion Week n'étant plus dédiée à la mode féminine mais se voulant désormais "gender fluid".

La marque britannique Burberry, connue pour son emblématique trench sans cesse revisité, présentera ainsi lundi une collection masculine automne/hiver 2021 pensée par le directeur créatif italien Riccardo Tisci.

Si la forme de cette présentation n'a pas été précisée, Burberry avait innové en septembre pour présenter sa collection printemps/été 2021. Elle avait organisé un défilé filmé en pleine forêt et retransmis en direct sur Twitch, une plateforme de streaming qui a popularisé la diffusion de jeux vidéos en offrant la possibilité de commenter en direct. Plus de 40 000 personnes avaient regardé le show, qu'elles pouvaient observer sous différents points de vue.

Impact du Brexit

L'ex-Spice Girl reconvertie styliste Victoria Beckham a quant à elle choisi de présenter ses créations quelques jours avant la Fashion Week de Londres. Cette collection, qui mêle les saisons, se veut "optimiste mais réaliste", a expliqué Victoria Beckham qui passe le confinement en Floride, son mari le footballeur David Beckham étant l'un des copropriétaires de l'Inter Miami. Malgré la pandémie, "les gens veulent toujours s'habiller", selon Victoria Beckham, "mais il y a un besoin de confort" et un "sentiment de protection", reflété dans certaines pièces aux détails militaires.

Il y a aussi un côté joyeux et délicat, avec des robes en jersey, de la couleur et des imprimés de fleurs ou de poissons rouges. Une légèreté qui tranche avec un sombre contexte pour la mode britannique, qui subit les conséquences de la pandémie de coronavirus qui a fait plus de 118 000 morts au Royaume-Uni, et conduit à un deuxième confinement depuis début janvier.

Le secteur de la mode britannique, qui emploie plus de 890 000 personnes et a contribué en 2019 à hauteur de 35 milliards de livres (39 milliards d'euros) au PIB du Royaume-Uni, souffre aussi des effets du Brexit et de la fin de la libre-circulation entre l'UE et le Royaume-Uni, ce qui nuit à cette industrie très internationale.

Début février, des centaines de personnalités de la mode, dont les mannequins Twiggy et Yasmin Le Bon ont signé une lettre ouverte publiée par l'organisme Fashion roundtable alertant le gouvernement du risque que le secteur soit "décimé" à cause du Brexit.

Pour accroître la visibilité des jeunes talents, le British Fashion council, qui représente cette industrie, a noué un partenariat avec le réseau social TikTok. Le BFC s'est aussi allié avec Clearpay, un groupe spécialiste du "Buy now pay later" ("Achetez maintenant, payez plus tard") proposant des solutions pour régler en plusieurs fois sans frais en ligne.

Ce partenariat est destiné à "continuer à développer la London Fashion Week, en l'ouvrant à un plus large éventail de consommateurs et en l'adaptant aux besoins des créateurs.", a expliqué Caroline Rush, directrice générale du British Fashion Council dans un communiqué. (AFP)

Crédit : courtesy of London Fashion Week

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