Louis Vuitton inaugure deux ateliers de maroquinerie en France
loading...
La marque de luxe Louis Vuitton annonce la création de quatre nouveaux ateliers de maroquinerie de cuirs précieux en France. Les deux premiers ont été inaugurés ce mardi dans le Loir-et-Cher, tandis que d’autres ouvriront courant 2022 dans la Drôme (à Charmes-sur-l’Herbasse) et le Maine-et-Loire (Beaulieu-sur-Layon).
L’inauguration s’est faite en grande pompe, marquée par la présence de Bernard Arnault, Président-Directeur Général du groupe LVMH, et de personnalités politiques dont Bruno Le Maire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance. Car à travers la création de ses pôles de production, la marque phare du groupe LVMH compte bien insister quant à sa « volonté de développer l’emploi », avançant dans un communiqué le chiffre de 500 emplois à termes dans les ateliers Abbaye Vendôme et Oratoire, les deux lieux fraîchement ouverts.
À ce jour, la griffe affirme employer près de 4 800 personnes dans ses 18 ateliers en France. Elle annonce également le chiffre de 1 000 embauches supplémentaires sur le territoire français d’ici fin 2024. Mais l’image de sa marque employeur a toutefois été mise à mal le 10 février dernier, lorsque plusieurs centaines de salariés issus de trois des 18 ateliers Louis Vuitton en France (à Asnières, Sarras et Issoudun) sont sortis pour protester. Ces derniers réclamaient de meilleurs salaires et contestaient une réorganisation du temps de travail voulue par leur direction, alors que le groupe de luxe n’a jamais connu une telle forme financière : plus de 64 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2021.
Le sujet de l’emploi est régulièrement abordé dans la communication du groupe LVMH. Ce dernier ne manque pas de rappeler ses efforts en ce sens en multipliant les annonces et événements à travers les journées « Métiers d’Excellence » et son programme international Inside LVMH.
Louis Vuitton, mécène des arts
Outre sa position de créateur d’emplois, Louis Vuitton profite de ces inaugurations pour insister sur un autre pan stratégique de son économie : le mécénat. Avec l’ouverture de l’atelier dans l’abbaye de Vendôme, l’entreprise se place une nouvelle fois en mécène, insistant par la même occasion sur son « développement dans les régions françaises ». Comme le précise le communiqué diffusé par la marque, une partie du bâtiment est classée monument historique. Louis Vuitton se félicite ainsi que son « ambition » lui ait « permis de redonner au lieu ses volumes d’antan tout en préservant son histoire ». Deux ans de travaux – débutés en 2017 – ont été nécessaires durant lesquels la griffe dit notamment avoir restauré « l’horloge fabriquée à la fin du XIXème siècle » et « découvert (...) des graffiti gravés dans la pierre par des soldats dont l’un, daté de 1854, fait écho à l’année de création de la Maison [Louis Vuitton] ».
La société a également choisi d’introduire dans cet ancien monastère des pièces d’art contemporain dont l’une a été créée par Virgil Abloh, ex-directeur artistique des lignes homme, décédé en novembre 2021. La sculpture en marbre calcaire de Pompignan, baptisée « Irminger », avait été imaginée à l’occasion du défilé Louis Vuitton hommes automne-hiver 2021.