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Mailles de grand-mère, drapés antiques, formes organiques: la Fashion week londonienne joue des codes

By AFP

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JW Anderson FW24 prêt-à-porter, London Fashion Week. Crédits: ©Launchmetrics/spotlight

Londres - De la douceur nostalgique, de l'épuré inspiré d'une cité antique et des drapés post-apocalyptiques: les styles s'entrechoquent au troisième jour de la plus iconoclaste des Fashion Week, à Londres, où sont présentées les collections automne-hiver.

Tendres mailles

L'une des têtes d'affiche de cette semaine de la mode londonienne, le label JW Anderson, présentait des tenues semblant tirées du décor d'une chambre de grand-mère, faites de maille douce et fluide, complétées par des perruques grises bouclées portées par certains mannequins, qui défilaient dans l'immense gymnase du Seymour Leisure Centre.

Aux pulls en crochet surdimensionnés, crème ou anthracite, ont succédé des robes faites d'étoffes transparentes rappelant des draps entortillés, ou attachées par des cordons de rideaux, dont les pampilles tombaient sur les poitrines.

Habitué des coups d'éclat, le protégé du groupe LVMH Jonathan Anderson, également directeur artistique pour la maison espagnole Loewe, présentait cette saison un univers feutré et décalé.

Dans le parterre de célébrités, étaient présents les comédiens Asa Butterfield et Ashley Park, respectivement connus pour leurs rôles dans les séries à succès Sex Education et Emily in Paris, l'icône de la mode Alexa Chung ou encore l'actrice Pom Klementieff de la franchise des Gardiens de la Galaxie.

Modernes reliques

Pour son défilé, qui prenait place au sein du Centre Hellénique de Londres, le styliste Eudon Choi s'est lui inspiré d'une fresque patinée par le temps sur l'un des murs de la cité antique de Pompéi, presque réduite en cendre par l'éruption du Vésuve.

Semblables à des reliques du temps passé, les mannequins défilaient sur la musique d'un piano à queue installé au centre de la piste.

La modernité n'était cependant pas absente dans les dos nus et épaules asymétriques, jupes transparentes piquetées d'ornements argentés, trenchs au tombé étudié, cagoules d'aviateur et robes de maille fluide, de soie et de velours, dans les tons de la cité antique: anis, vieux rose, blanc cassé ou cobalt.

On reconnaît la patte du créateur, né en Corée et formé à Londres, épris de techniques de confection traditionnelles du vêtement.

Inquiétantes créatures

Les créations de Paolo Carzana, un des derniers arrivés sur les podiums londoniens, se sont ensuite élancées dans un noir quasi-complet, où les silhouettes habillées de tissus rapiécés et chiffonés, pieds nus et regard hagard, se touchent et se trouvent, dans un atmosphère post-apocalyptique.

A travers des formes fragiles et organiques, on reconnaît les formes d'anciens vêtements détournés et teints, capuches retournées, manches déchirées.

Le styliste gallois, qui travaille à partir de stocks inutilisés et de tissus recyclés, est soutenu par l'initiative "NEWGEN" du British Fashion Council pour les jeunes designers, et par la Fondation Sarabande, lancée pour soutenir les talents émergents par le designer Alexander McQueen, aujourd'hui décédé.

Plus tôt dans la journée, la créatrice Emilia Wickstead, dont les robes habillent la Princesse de Galles Kate Middleton, avait ouvert le bal avec un show mêlant tenues de soirées scintillantes et tailleurs formels.

Suivront d'autres jeunes designers étiquetés de la "nouvelle génération" comme Conner Ives, et des noms ayant gagné leurs galons, tels que Sinead Gorey, ou la très attendue designer turco-britannique Dilara Findikoglu.

Initialement prévu en clôture, le défilé de KWK by KAY KWOK a été annulé "en raison d'un incident dans l'usine en Chine où sont produites les pièces clés du défilé de la collection", qui a détruit "une grande partie de la collection", a expliqué un représentant de la marque à l'AFP.(AFP)

FW24
LFW