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Mode masculine: des motifs, des ornements et de la nudité

By AFP

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Des motifs d'entrelacs ont envahi le vestiaire de Louis Vuitton, Dries Van Noten a joué avec les ornements ethniques et militaires, et Rick Owens avec la nudité, jeudi au deuxième jour des défilés parisiens de la mode masculine automne-hiver.

Broderies et uniformes militaires

Dries Van Noten a choisi le décor d'un entrepôt de la RATP pour faire défiler un bohémien à la silhouette empruntant à la fois à l'univers militaire, au punk et aux traditions de tribus chinoises, avec des superpositions, des vestes matelassées, des kilts, des broderies argentées. "On a surtout travaillé sur les décorations du vêtement, qui sont parfois militaires, parfois des protections, parfois aussi ethniques", explique à l'AFP le créateur belge après le show, où dominaient le noir, le marine et le bordeaux. "C'était intéressant de trouver les similitudes" entre ces vêtements, commente Dries Van Noten, qui s'est inspiré d'un livre du photographe britannique Jimmy Nelson, "Before They Pass Away" ("Avant qu'ils ne disparaissent") sur les peuples autochtones. La bande sonore, "Be my Baby", était une "chanson d'amour pour Paris", a commenté le designer.

Les entrelacs de Vuitton

Le Britannique Kim Jones, directeur artistique des collections hommes de Louis Vuitton, a rendu hommage à son compatriote Christopher Nemeth, en déclinant les motifs emblématiques de ce designer décédé en 2010. Des fils entrelacés sont représentés en très gros plan, comme vus au microscope. Ils forment des graphismes végétaux obsédants, qui se retrouvent sur des manteaux, des duffle-coats, des sacs. Sur des pulls, ils deviennent des rosaces. Présentée sous la serre du parc André Citroën, sous les yeux de Delphine Arnault, directrice générale adjointe de Louis Vuitton, du chanteur Bryan Ferry et de Kate Moss, la collection était dominée par les tons camel et gris et faisait bien sûr une large place à la maroquinerie, avec des accumulations de sacs, sacs à dos et pochettes. Admiratif, Kim Jones a qualifié Christopher Nemeth de "créateur londonien le plus important avec Vivienne Westwood": "il incarne Savile Row, la rue, le club... ses créations définissent Londres", explique le directeur artistique dans les notes de collection.

Image explicite

Le vestiaire de l'Américain Rick Owens est beige et noir, reste fidèle au cuir, comporte des pardessus croisés à larges revers, des manteaux matelassés. Mais ce provocateur a aussi fait défiler des hommes en tuniques déstructurées, dont certaines laissaient apparaître furtivement l'intimité des mannequins, images aussitôt abondamment commentées sur les réseaux sociaux.

Les accents écossais d'Issey Miyake

Foulard long flottant autour du cou, pantalons laissant apparaître des chaussettes à motifs géométriques, chaussures de sport: Issey Miyake a présenté un homme à l'élégance confortable, aux accents écossais. La soie, japonaise, est à l'honneur dans le vestiaire proposé par le créateur Yusuke Takahashi, directeur artistique de la marque, de même que les motifs de tartan qui se retrouvent sur un châle ou un pull. "J'ai voulu créer un style plus élégant. Généralement, les collections Issey Miyake sont plus +sport+. Mais j'ai essayé de créer un style plus pointu et architecturé", a commenté le designer après le show, qui se tenait à la Fondation Cartier à Paris. Le jeune créateur explique s'être inspiré de l'architecte et designer écossais Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), célèbre pour ses créations aux lignes épurées.

La collection y fait écho: des lignes noires dessinent des formes géométriques sur un manteau, se croisent à angles droits sur des chaussettes roses ou violettes. Des carreaux s'impriment sur des costumes sombres, en ton sur ton. La coiffure également se fait géométrique, avec des barrettes dorées qui s'entrecroisent.

Dandies zombies

Maquillés avec d'inquiétantes cicatrices et des cernes, cheveux teints par endroits, les mannequins du défilé Yohji Yamamoto avaient des allures de dandies zombies. Coutures à l'envers, superpositions de couches de vêtements, patchwork, vestes faites de matières contrastées, toiles déchirées: la collection du créateur japonais jouait aussi sur l'idée du souvenir et de l'inachevé. (AFP)

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