• Home
  • Actualite
  • Mode
  • Paris Fashion Week : le post-sportswear chez Kenzo

Paris Fashion Week : le post-sportswear chez Kenzo

By AFP

loading...

Scroll down to read more

Mode

Paris - Des vêtements pour les nomades urbains chic de l'après-sportswear : c'est ainsi que le créateur portugais Felipe Oliveira Baptista a résolu "l'équation du confort et du style" dans sa première collection pour Kenzo, présentée mercredi à Paris.

"C'est un grand patchwork de références. J'ai regardé ce qui était le plus important, le plus intemporel chez Kenzo et l'ai ramené à 2020 en y ajoutant mon histoire", a déclaré à l'AFP le styliste de 44 ans nommé directeur artistique de la marque après le départ du duo de créateurs californiens Carol Lim et Humberto Leon.

"Après la basket et le jogging, c'était l'idée de post-sportswear",

Les vêtements sont amples, mais structurés pour ce défilé mixte masculin et féminin dans le cadre de la semaine du prêt-à-porter femme automne-hiver 2020-2021, avec multitudes de longs pulls ou tuniques pour les deux sexes.

Des parkas se déploient comme des ailes, des doudounes évoquent les sacs de couchage. Des capes intégrées aux casquettes se superposent sur des manteaux pour une allure plus fluide, évoquant les tenues des nomades. Les robes longues sont structurées par des armatures zippées.

Le défi était de résoudre "l'équation du confort et du style. Après la basket et le jogging, c'était l'idée de post-sportswear", explique le styliste.

"J'adore les mélanges entre les choses formelles et sportives, le confort étant toujours à la base du vêtement Kenzo. L'idée était révolutionnaire quand Kenzo est arrivé à Paris, où l'on portait des tailleurs et des choses plus construites", poursuit-il.

Tigre et camouflage en roses

Les couleurs - gris, noir, kaki ou sable - viennent de la nature, les imprimés camouflages sont en fait des trompe-l'oeil de roses, un clin d'oeil aux imprimés floraux foisonnants, chers au créateur de la maison, le Japonais Kenzo Takada qui avait vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant du luxe LVMH.

L'imprimé phare de ce défilé qu'on retrouve sur des robes est un tigre géant, tiré des oeuvres de Julio Pomar (1926-2018), peintre lisboète néoréaliste qui a longtemps vécu à Paris, considéré comme l'une des plus grandes figures de l'art portugais du XXe siècle.

"J'ai été à Lisbonne l'année dernière, j'ai découvert cette série, c'est tellement beau et pur. Le fils du peintre nous a généreusement donné accès à son travail, c'est une belle collaboration", souligne Felipe Oliveira Baptista.

Des référentiels émotionnels se rejoignent dans cette collection comme les souvenirs d'été du créateur dans les Açores, un cliché de ses parents alors jeunes mariés au Mozambique et les évocations d'un Japon rêvé s'y mêlent.

"C'est l'idée du voyage, les voyages de Kenzo et les miens mélangés. Je voulais quelque chose de très universel et très inclusif, mais en même temps très vrai et honnête", souligne le créateur.

Pour accueillir ce défilé, une structure tubulaire transparente, tel un objet nomade modulaire, a été érigée dans la cour de l'Institut national des Jeunes Sourds de Paris, première école dédiée à l'enseignement des jeunes sourds au monde.

La structure sera réutilisée sous d'autres formes pour des présentations et des pop-up stores, promet la maison. "Mon projet pour Kenzo c'est agrandir la marque et faire des vêtements fonctionnels pour tous les âges", conclut-il.

Diplômé de la prestigieuse université d'art et de design Kingston de Londres, le Portugais a fait ses premiers pas dans la mode à Milan avant de s'installer à Paris.

Il a créé sa propre maison en 2003 et a reçu à deux reprises le prix de l'ANDAM (Association nationale pour le développement des arts de la mode).

De 2010 à 2018, il a assuré la direction artistique du groupe Lacoste qu'il a relancée, de l'avis des experts du secteur, avec un principe de séries limitées novatrices. (AFP)

Photo : Anne-Christine POUJOULAT / AFP.
Courtesy of Kenzo.

AH20-21
Fashion Week
KENZO
Paris Fashion Week
WOMENSWEARCATWALKSEASON